je vais tenter de vous en faire une description fidèle, j'ai également pris mon courage a 2 mains et pris quelques photos, que je ne manque bien sûr pas de vous joindre avec ce post. Alors voilà, nous avons prévu, avec Gus et Mirabel (une amie centraf') d'aller nous ballader dans ce coin, je m'adapte de mieux en mieux, je suis maintenant bangui rangers force 2, la conséquence directe en est le PK5 (et les pagnes que j'ai achetés, et que je vous montrerai une fois qu'ils seront cousus sur mesure). Donc voilà, on s'entasse ce matin dans un taxi (comme d'habitude 6 ou 7 dans le véhicule) et direction le marché. On retrouve sur place Mirabel, et c'est parti. Et là, tu te retrouves parachuté dans un univers inconnu. Si PK9 est une fourmilière, alors PK5 en est la reine. Nous quittons rapidement l'avenue principale pour nous retrouver dans un réel labyrinthe d'étals en tous genres. Certains composés de petit murs et de tôle en guise de toit cotoient les étals habituels, posés à même le sol, sur des nattes. Les chemins sont irréguliers, et boueux comme à l'accoutumé, certains sont couverts par des tôles.





on passe derrière les étals, on se faufile entre les charrettes, les différents porteurs de fruits et légumes ou encore les godobés (nom sango donné aux enfants sans toit, qui vivent dans la rue). Les gens nous hèlent à chaque pas, en criant de longues phrases en sango que je ne comprends pas encore. Ils nous serrent la main, nous checkent (j'ai fait énormément de progrès d'ailleurs!) nous tirent pour nous montrer leur marchandise. Nous avons rencontré un homme qui m'a serré la main et a ensuite sauté sur place en criant en Sango: "Le Mounjou y sait me serrer la main!!!". Tout le monde nous demande comment ça va, et si ça va trop loin, Mirabel est là pour discuter. Ici, on trouve de tout, en quantité, par contre, je doute fortement que les autorités sanitaires françaises n'accordent la moindre autorisation à ces vendeurs. Toutes les marchandises sont posées à même la table, sans aucune précaution. Un des coins du marché, qui ressemble à des sortes de halles, semble réservé à la viande. Des tables alignées à perte de vue, et dessus.... de la viande... et des mouches. Les gens coupent, abattent, et tout traine dans ce qui semble finalement être un abattoir à ciel ouvert. les abbats cotoient ici les cuisses, qui elles mêmes cotoient des morceaux de peau déjà dépouillées. L'odeur y est, vous l'imaginez bien, extrêmement forte.

On continue un petit peu, et on se retrouve alors entourés de légumes, fruits, et épices en tout genre. Sur les etals trainent des tas de café, des assiettes de piments, des bassines de tomates, des montagnes de pâte d'arachide (comment le beurre de cacahuète ne serait il pas seulement consommé aux états-Unis?) et que sais-je encore.




On ne connait que la moitié des choses qui se trouvent ici! Mirabel négocie les prix de main de maitre, pendant que Gus et moi délirons: "ohoh! c'est quoi cette poudre orange??" tap-tap-tap sur l'épaule de Mirabel: "C'est quoi cette poudre orange?" "du piment". Hmmm, nous n'y toucherons pas! le piment ici, c'est quand même pas un truc de gonzesses (sauf votre respect mesdames), y faut au moins être Bangui-rangers puissance 30 pour le manger. Certains que je cotoie se sont d'ailleurs brûlés les doigts, heu non, disons plutôt la langue! Donc voilà, nous continuons notre chemin dans ce labyrinthe digne d'alice au pays des Merveilles, sauf que le lapin en retard se trouve être un cabri, et que la chenille qui fume, disons qu'elle ressemble ici à un python qui a mangé du piment. Alice, allez, disons que c'est moi!
Le petit grand tour fini, nous sautons dans un taxi, je passe devant, Mirabel et Gus derrière. Quelques mètres plus loin, évidemment, 3 personnes nous rejoignent.Je prends quelques photos, que voici


Nous sommes 2 devant et 4 derrière. Assez pour se faire arrêter par la police! bien sûr! Le chauffeur discute en sango avec le policier, qui nous laisse finalement partir. Nous rentrons à la maison les mains pleines de trésors. si insignifiants lorsqu'on les achète en grande surface, la moindre denrée ici semble symboliser toute la difficulté d'un travail harassant, tout le dépaysement que je vis actuellement, mais également le monde aseptisé dans lequel l'occident s'enferme petit à petit . Ces fruits et épices semblent tellement plus vivants ici! On en mangerait!


A bientôt, je vous embrasse.
C'est photos m'ont donné très faim, bon appétit à tous.
RépondreSupprimerSuperbe description... c'est vrai que tout a l'air plus vivant là-bas!!
RépondreSupprimerSalut fixton,
RépondreSupprimerjuste un peu de retard pour mettre mon commentair... vacances oblige...
En ce qui me concerne, le grand frais de Civrieux me convient très bien !!!! il manque peut être le piment !!! je ne dois pas encore être française puissance 30.
Bon appétit.
Biz
Mum
bonsoir
RépondreSupprimerje découvre ce blog et fais un saut en arrière de 40 ans
pk5 c'est quoi ? le kilomètre 5 non ?
en attendant c'était déjà comme çà avant et je vois que le marché est toujours aussi local
à bientôt