jeudi 11 mars 2010

entrainement

Bonjour à tous!
Une longue absence, je l'admets, et cette fois je n'ai finalement aucune excuse... à part peut être que je n'avais pas obligatoirement la motivation... J'espère que vous m'excuserez.
Alors voilà, je vais rapidement vous raconter ces 2 dernières semaines.
Anaelle, ma pote de master 1 est arrivée pour un stage de 3 mois il y a un petit peu moins de 2 semaines. On passe du coup pas mal de temps ensemble.
Dimanche dernier nous sommes allés à Landja (vous vous souvenez de la première excursion que j'ai faite?), mais dans un autre endroit que la "paillotte des ch'tis". Monsieur Pierre nous a accueillis vers 9h30 dans sa pisciculture. La matinée a été réservée à une petite ballade d'une heure en forêt. Petit problème: Il fait chaud en ce moment! La ballade a commencé à découvert, nous marchons sur un chemin bordé de manioc en plein soleil. Nous croisons de temps en temps un palmier couché par terre. C'est comme ça que se récolte le vin de palme (kangoya). Le palmier est déraciné et couché sur le sol. Un trou est fait au milieu du tronc permettant à la résine de s'écouler dans une bouteille en plastique. Et voilà, c'est tout. Une fois a bouteille pleine, il suffit de boire... et d'encaisser. Monsieur Pierre notre guide nous a indiqué qu'une bouteille se remplit en général en 1 journée.
Après environ 15 minutes de marches au soleil (et même après 5 mois ici, notre cou nous réclamait de l'ombre) nous entrons dans la forêt, changement de cadre, changement d'ambiance. L'air se fait lourd et pesant, l'humidité est forte et il est parfois presque difficile de respirer convenablement. Nous marchons une bonne demi heure sur le chemin caillouteux, en traversant plusieurs fois une petite rivière. Nous arrivons finalement à la fin de notre trajet. Une tout petit cascade (environ 10m de haut pas plus) atterrissant dans un bassin d'environ 50cm de profondeur. le se faufile ensuite en contrebas à travers les cailloux pour donner naissance à une petite rivière. Nous n'oublierons certainement l'immense lézard plaqué vert et noir plaqué à la paroi lorsque nous sommes arrivés. j'avoue lui avoir involontairement fait peur en manquant de me casser la gueule sur un rocher. Mais c'était une question de vie ou de mort. En parlant de ça d'ailleurs, ma théorie se confirme. une expérience banguissoise s'apprécie aussi par ce que j'appellerai niveau 4-4. Les routes étant défoncées, et il nous arrive régulièrement de trébucher. On prend cependant de l'expérience et on devient presque des 4-4 de grande qualité. Reste encore quelques efforts à faire pour devenir aussi fort que monsieur pierre, capable de traverser des petites rivières sur des pierres mouillées en tong, sans même sembler en déséquilibre. Au moins l'un d'entre nous se trouvait les pieds dans l'eau à chaque traversée.
Après cette petite ballade, nous retournons à la pisciculture où le repas nous attend. Au menu, ça va vous étonner, nous avions du poisson grillé, accompagné de riz et de sauce aux legumes. L'après midi s'est terminée sur un temps calme cartes/sieste et une petite visite de la pisciculture.
L'autre événement de la semaine intéressera peut être moins de monde, mais mérite quand même mon attention. Passionné de basket oblige, je ne pouvais rester dans un pays de basket sans me mesurer aux joueurs centrafricains. Je me suis donc renseigné pour trouver un club et participer à u entrainement.
Le basket centrafricain est essentiellement axé sur Bangui, et le championnat s'appelle "ligue de Bangui". Il oppose des équipes des différents arrondissements de la ville.
Je suis allé joué mardi après midi à l'AS Tonongo (étoile en sango) qui est le clb du quartier wango. Evidemment vous imaginez le changement de conditions par rapport à ce que j'ai toujours connu en france. l'entrainement se fait au lycée "Les rapides", sur un terrain extérieur bien sûr, et dont le sol ressemble étrangement aux routes banguissoises... défoncé. Je suis donc arrivé avec ma tête de blanc pour m'entrainer... je ne vous détaillerait pas l'entrainement rassurez vous. Pour parler rapidement basket, je peux vous assurer que ça joue, et que ça joue même plutot bien!
Concernant l'ambiance, c'était quelque peu spécial. Les joueurs m'ont bien accueilli, mais il en a été quelque peu différemment concernant le "public". je n'avais pas réellement prévu qu'il y aurait du public, mais le club se situe dans un quartier ou les blancs ne se rendent pas vraiment souvent, et ma présence a peut être attiré quelques personnes de plus que celles qui regardent habituellement l'entrainement. Toujours est il que j'ai eu la chance de jouer au milieu des "moundjou"! et des phrases en sango.Je préfère d'ailleurs ne pas savoir tout ce qui a été dit sur moi à ce moment...
Toujours est il que finalement, où qu'il se joue, le basket reste le basket, et que, où que se passe l'entrainement, ça fait mal aux jambes!
Quoiqu'il en soit, j'y retournerai demain soir!

Je vous embrasse!

Sylv

2 commentaires:

  1. Attention aux courbatures mon grand. Tu n'as pas trop perdu le vieux...

    RépondreSupprimer
  2. Attention aux déchirures et aux doigts cassés aussi... Tu nous fais le coup au moins une fois par an, en RCA ce serait moins drôle !!

    RépondreSupprimer