Bonjour à tous!
La semaine dernière je vous parlais de la circulation, du code de la route centrafricain, et de toutes les raisons pour lesquelles on a parfois peur en voiture.
Parlons maintenant du véhicule le plus présent dans cette ville: Le taxi!
Je vous en avais déjà fait une description physique au début de mon voyage, et bien sachez qu'ils n'ont pas changé! Ils sont toujours aussi jaunes, toujours aussi en fin de vie, et ils ont toujours un nom collé au cul. Il me semble par contre que je ne vous avais jamais réellement parlé de la façon dont se passent les trajets, des conditions de travail des chauffeurs, et de quelques anecdotes qui nous arrivent parfois à bord de ces fusées jaunes.
Commençons d'abord par les trajets. Ici, il est possible de prendre 2 "courses" différentes. L'une est justement une course, comme on la connait en France. Le chauffeur nous emmène là où on lui demande d'aller. Personne d'autre ne peut monter dans le véhicule. Dans ce cas là, il vous en coûtera environ 1000 francs CFA (1 euro cinquante) si vous restez au sein du centre ville. Pour aller à l'aéroport, c'est plus cher, ça coutera environ 1500 francs (2 euros).
Il y a également les taxis lignes, qui n'existent pas en France (quel dommage d'ailleurs!). pour résumer, le chauffeur fait un trajet prédéfini, soit par lui même, soit par le premier client qu'il reçoit. Il est tout à fait possible d'avoir des "correspondances" de taxis si l'on va dans un endroit qui nécessite d'utiliser 2 lignes différentes. Le taxi ligne est financièrement avantageux puisqu'il coûte 150f par personne (disons 20 cts d'euros). par contre, le confort de la course est oublié, et tout le monde peut se joindre à vous jusqu'au nombre limite de 6 clients et le chauffeur.
Alors voilà, en général nous prenons des lignes, les courses ne nous servent que pour nous rendre loin de l'appartement, ou dans un quartier que nous connaissons peu. En général les chauffeurs font un peu la gueule lorsqu'un mounjou leur demande une course. Il arrive même qu'on oublie de préciser qu'on prend un taxi ligne, et qu'au milieu du chemin, le chauffeur nous dise; "ah non! c'est une course". Et là, comme d'habitude, les négociations commencent...
parce que les prix que je viens de vous donner sont indicatifs, et ils sont, comme pour tout ici, négociables. Il nous arrive même de nous prendre sévèrement la tête avec des chauffeurs lorsqu'ils nous entubent plus qu'à l'accoutumée. Alors comme d'habitude, on utilise des subterfuges pour avoir des prix corrects. Il nous arrive même de faire 20m en taxi pour négocier le prix et de descendre ensuite parce qu'on a pas pu tomber d'accord. Voilà, en tout cas, rien n'est fixe ici... et surtout pas le salaire des chauffeurs!
Les chauffeurs de taxi ne sont en général pas propriétaires de leur véhicule, et ils ont par conséquent une somme à apporter à leur patron à la fin de chaque journée. En général, cette somme s'élève à 15000 francs, ce qui est pas rien quand 90% des gens vous utilisent pour 150f le trajet! Si plus de 15000 sont gagnés l'excédent est pour la poche du chauffeur. Chaque taxi a 2 chauffeurs, un de jour et un de nuit. Ces 2 chauffeurs travaillent en journée continue, sans pause... pendant trèèèèès longtemps! La journée moyenne de quelqu'un qui travaille le jour commence à 6h et termine à 21h. Pour la nuit, ils font en général 21h/6h. Comptez...ça fait une journée de 15h pour le taxi journée... Belle perf!
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que, lorsqu'à mon retour j'entendrai des gens annoncer que les africains sont des feignants... je risquerai fort de me mettre un petit peu en colère. Certains sont, il est vrai, réellement feignants, mais une bonne partie de ce pays trime comme un français ne pourrait le supporter..
Bref, revenons en à nos taxis! J'ai presque fait le tour de ce que je voulais vous dire, il ne me reste plus qu'à vous raconter rapidement 2/3 anecdotes que nous avons vécues ici avec des taxis.
Je vous disais que les véhicules se croisent parfois très près... des fois les retros se touchent... et le plus faible saute... dans la tête du chauffeur...
On tombe également sur des chauffeurs qui en fin de journée on bu un petit plus de bière que e raison... Un souvenir particulier pour notre chauffeur attitré Roselin, qui nous a bien fait rire la première foois qu'on est monté dans son carosse.
La dernière anecdote que je vais vous raconter concerne la place disponible lorsque l'on prend une course dans une voiture pleine. 4 personnes à l'arrière, ça passe, 3 personnes à l'avant, ça passe aussi, il faut juste plaindre la personne assise sur le frein à main... Il m'est arrivé une fois de monter devant accompagné d'une vraie bonne grosse maman africaine... Et là le problème majeur se pose: Comment vais-je fermer la portière? C'est parfois difficile... et il faut même demander l'aide de quelqu'un se trouvant à l'extérieur du véhicule. En tous cas les gens témoins de cette action rigolent en général beaucoup. surtout quand un blanc se retrouve dans cette situation. Alors maintenant j'ai compris... quand je vois que je vais me retrouver coincé... je réserve la place vide à côté de moi. Ca fait un peu cotazo, mais ça évite quelques problèmes!
Voilà, je pense, du moins j'esspère que vous savez tout, les chars jaunes circulant en ville n'ont plus aucun secret pour vous!
Je vous embrasse!
Sylv
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Lol... Roselin !! j'étais là la première fois. On revenait du M'bi ye !!
RépondreSupprimerTrop mort de rire! Je revis mon enfance! Par contre tu n as pas parlé de la bagarre pour rentrer dans les taxi. Est ce fini?
RépondreSupprimerEn tout cas merci pour cet article qui me plonge en nostalgie ! Il hou van uw blog jonge!
G
Salut Fiston,
RépondreSupprimerDis donc, je vais être jalouse... Il y a bien longtemps que tu ne t'assieds plus sur mes genoux comme quand tu étais petit.... et tu le fais "là bas" !!!!
Moi aussi j'ai la nostalgie... LOL
Biz
Mum
Bonjour gabrieel!
RépondreSupprimerJe suis désolé, je suis un petit peu en retard pour répondre à ta question. Les gens continuent de se battre pour rentrer dans les taxis. Mais disons que c'est seulement dans la tranche horaire 16h/18h. Devant notre fenêtre, c'est le carnage tous les soirs! On se met parfois au balcon pour les regarder faire..
Coucou Sylvain, le froid glacial est revenu à Lyon et lire tes lignes nous réchauffe.... et surtout nous fait relativiser ! On se plaint de bosser mais effectivement ailleurs d'autres triment beaucoup plus que nous. On t'embrasse. Sandrine, Didier, Terry et Eliot.
RépondreSupprimerPS : samedi 13/03 Terry a le privilège de jouer en lever de rideau à Gerland pour OL/ASSE !!!