Et voilà !
Après 9 mois passés ici, l'heure de quitter ce pays est finalement arrivée. Mes pieds quitteront le sol centrafricain jeudi matin aux alentours de 7h (heure française) pour retourner au bercail.
Je ne vais pas profiter de cet article pour faire un méga giga bilan, ça prendrait des pages entières et ça vous occuperait beaucoup de temps. Pas d'expansion de sentiments, pas de pleurs ou de « je veux pas partir! » donc dns cet article. Rangez les mouchoirs, on a assez pleuré avec l'équipe de France comme ça !
Je m'étais fixé comme but de ne rien regretter une fois rentré, je pense que cette mission est en grande partie accomplie. J'aurais rencontré des gens géniaux, mangé des trucs de fous, découvert une autre manière de vivre vu des paysages à couper le souffle et profité de chaque instant comme si c'était mon dernier dans ce pays.
Reviendrai-je ? Seul l'avenir me le dira, malgré le fait que le proverbe « loin des yeux loin du coeur » ne semble pas réellement me convenir, la vie est faite de tant de péripéties ! Une question sur la nature humaine me taraude depuis que je suis là : Comment peut on oublier tant de choses ??
C'est bien la ma plus grande peur ! De quoi me souviendrai-je dans quelques temps ??
Alors voilà, maintenant une deuxième vie française m'ouvre ses portes, à moi de ne pas (trop) regarder derrière, et d'avancer, je sais de toute manière que vous serez là pour m'y aider.
Laissons donc Bangui de côté, et parlons de mon retour. La plupart d'entre vous sont déjà au courant de mon « programme » de retour, j''ai échangé quelques mails avec certains, mais je profite du blog pour préciser un peu les choses.
J'arrive à Lyon le 1er juillet en fin d'après midi où je resterai normalement une petite dizaine de jours. Famille, pasteuriens et réadaptation tranquille seront au programme
Je descendrai normalement dans le sud aux alentours du 10 pour une durée pour l'instant indéterminée, quelques jours ou semaines. Et puis après... héhé !! On verra !
De toute manière, selon les résultats de la demoiselle qui se reconnaitra, ce programme peut être amené à changer. Quoiqu'il en soit nous serons l'année prochaine sur Lyon, Paris ou Montpellier. Bref, en France !
Alors voilà, je m'arrête là, pas besoin d'en faire encore et toujours des tartines, pour conclure ce blog, je vous dirai tous un grand merci. Merci à tous les centrafs qui me liront de m'avoir accueillis dans leur pays, et merci à vous de n'avoir pas oublié de visiter bangui de grand chemin de temps en temps. J'ai certes largement diminué la fréquence des articles au fur et à mesure, mais certaines raisons m'y ont poussé... tout, tout, tout Vous saurez tout (sur le zizi?)
Je vous embrasse tous et vous dis... a dans quelques jours ou quelques semaines.
Petite info marrante. Le blog, depuis sa création a accueillis 3145 visites de 1350 visiteurs différents dans 54 pays du monde. La palme de la visite la plus exotique revient à Singapour. Bravo à l'ami singapourien (on dit comme ça ??)
A très bientôt
samedi 26 juin 2010
dimanche 30 mai 2010
Salut à tous !
Me revoici au boulot après quelques semaines sans avoir rien écrit. Le temps me manque, l'électricité aussi parfois... Je fais ce que je peux, mais je ne vais après tout pas écrire pour écrire !
Plusieurs thèmes apparaitront dans l'article d'aujourd'hui.
D'abord parlons un petit peu de la pluie et du beau temps ! Comme si nous nous retrouvions depuis longtemps. La saison sèche qui prend les rênes à partir de décembre est coupée en général par une mini saison des pluie (aux alentours de mars) appelée pluie des mangues.
Je vais surtout m'attarder sur la saison sèche qui est maintenant terminée (presque terminée). Ben dis donc !!! c'est à voir !
Quand on parle de chaleur... on ne s'y trompe pas ! Cette chaleur est évidemment bien différente de celle qu'on connait puisque l'air, chargé d'humidité, la rend encore plus difficile à supporter ! J'aime parler de « pack chaleur, coup de soleil trasnpiration ». Le 3 en 1 en quelque sorte ! Concernant la chaleur, on s'y fait, la transpiration par contre....impossible de ne pas suer à grosses gouttes ici, et de partout ! Regardez par vous même une photo que j'ai prise de mon lit en milieu de la nuit... lors d'une coupure d'électricité...en nage. C'est un peu dégueu comme photo, je vous l'accorde, mais ça vous donnera une petite idée de ce que l'on vit !
Concernant les températures, difficile de vous donner une idée, je pense qu'il faut le vivre pour pouvoir s'en rendre compte, la plus grosse période de chaleur, il y a environ 1 mois et demi, et qui a duré quasiment 1 semaine a fait monter le thermomètre à plus de 40° à l'ombre. Disons qu'en température ressentie à l'ombre, nous devions être à 46°... C'est une estimation bien sûr. Autant vous dire donc que les coupure de courant nocturnes sont redoutées, et les coupures quotidiennes sont à ce moment là un petit calvaire... Bien qu'on s'y fasse !
Mais nous avons fait le plus dur ! Et la saison des pluies arrive ! Dans la théorie, car dans la pratique, le décalage de climat se fait sentir, et il ne pleut encore que très peu ! Mauvais pour moi, car les chenilles à manger que j'attends depuis plusieurs mois déjà ne risquent pas de sortir s'il ne pleut pas !
Le plus frustrant dans ce climat concerne les orages de chaleur... Ca gronde, il y a des éclairs... mais pas la moindre goutte ! Frustrant !!!
Voilà pour la chaleur, on attend qu'elle passe, que la pluie arrive ! Pour vous la pluie est une calamité, chez nous, c'est une délivrance !
L'autre fois, j'étais en cours en fin d'après midi à l'alliance pour surveiller des étudiants de « préparation au bac » dont je « m'occupe ». La nuit est tombée et la salle s'est vite remplie d'insectes volants... des termites ailées comme ils les appellent ici !
Après quelques temps de déconcentration pour les étudiants, l'une d'elle en attrape une, lui enlève les ailes et la pose à l'envers sur la table, à côté de sa copie. Les autres l'imitent et tout en se concentrant sur la rédaction de la dissertation, un tas de termites prend doucement forme sur l'une des tables. Vous vous doutez des raisons qui poussent les étudiants à ne pas les tuer ! Ces termites seront au menu du repas du soir !
Fin du cours, les étudiants rendent les copies, et se regroupent autour de la table pour se partager le butin... Et les manger sur place encore vivantes ! Héhé ! Après maintenant 8 mois ici, vous imaginez que je n'ai pas été réellement choqué, puisque j'en ai goûté une... avant d'en gouter une petit dizaine d'un coup. C'est plutot... spécial. Mais à essayer ! Elles meurent vite de toute manière !
Il paraît cependant que grillées elles sont bien meilleures ! J'attends donc d'être invité au quartier pour déguster ceci... J'aurai peut être cette chance ! En tout cas Koh Lanta ne me fait plus peur !
Voilà à peu près pour les nouvelles de Bangui, le prochain mois passera vite, des amis viennent mercredi pour 2 semaines, et il sera ensuite temps de faire mes valises... Pour vous retrouver... Je pense qu'il sera sympa d'écrire un article sur le « nouveau moi », puisque ce voyage m'a bien fait changer, en mal ou en bien, selon les aspects, mais mieux vaut que je vous prévienne !!
Lors de ces prochaines semaines, j'ai quelques trucs prévus, en particulier un repas avec mes étudiantes de l'ENS, quelques virées au dancing, une hypothétique virée à la SCAD, et....on verra !
J'espère que de votre côté tout va bien !
Je vous embrasse

voilà la fameuse photo. Je dors la tête vers la droite. Vous voyez au milieu la première position, puis au bord la deuxième
Me revoici au boulot après quelques semaines sans avoir rien écrit. Le temps me manque, l'électricité aussi parfois... Je fais ce que je peux, mais je ne vais après tout pas écrire pour écrire !
Plusieurs thèmes apparaitront dans l'article d'aujourd'hui.
D'abord parlons un petit peu de la pluie et du beau temps ! Comme si nous nous retrouvions depuis longtemps. La saison sèche qui prend les rênes à partir de décembre est coupée en général par une mini saison des pluie (aux alentours de mars) appelée pluie des mangues.
Je vais surtout m'attarder sur la saison sèche qui est maintenant terminée (presque terminée). Ben dis donc !!! c'est à voir !
Quand on parle de chaleur... on ne s'y trompe pas ! Cette chaleur est évidemment bien différente de celle qu'on connait puisque l'air, chargé d'humidité, la rend encore plus difficile à supporter ! J'aime parler de « pack chaleur, coup de soleil trasnpiration ». Le 3 en 1 en quelque sorte ! Concernant la chaleur, on s'y fait, la transpiration par contre....impossible de ne pas suer à grosses gouttes ici, et de partout ! Regardez par vous même une photo que j'ai prise de mon lit en milieu de la nuit... lors d'une coupure d'électricité...en nage. C'est un peu dégueu comme photo, je vous l'accorde, mais ça vous donnera une petite idée de ce que l'on vit !
Concernant les températures, difficile de vous donner une idée, je pense qu'il faut le vivre pour pouvoir s'en rendre compte, la plus grosse période de chaleur, il y a environ 1 mois et demi, et qui a duré quasiment 1 semaine a fait monter le thermomètre à plus de 40° à l'ombre. Disons qu'en température ressentie à l'ombre, nous devions être à 46°... C'est une estimation bien sûr. Autant vous dire donc que les coupure de courant nocturnes sont redoutées, et les coupures quotidiennes sont à ce moment là un petit calvaire... Bien qu'on s'y fasse !
Mais nous avons fait le plus dur ! Et la saison des pluies arrive ! Dans la théorie, car dans la pratique, le décalage de climat se fait sentir, et il ne pleut encore que très peu ! Mauvais pour moi, car les chenilles à manger que j'attends depuis plusieurs mois déjà ne risquent pas de sortir s'il ne pleut pas !
Le plus frustrant dans ce climat concerne les orages de chaleur... Ca gronde, il y a des éclairs... mais pas la moindre goutte ! Frustrant !!!
Voilà pour la chaleur, on attend qu'elle passe, que la pluie arrive ! Pour vous la pluie est une calamité, chez nous, c'est une délivrance !
L'autre fois, j'étais en cours en fin d'après midi à l'alliance pour surveiller des étudiants de « préparation au bac » dont je « m'occupe ». La nuit est tombée et la salle s'est vite remplie d'insectes volants... des termites ailées comme ils les appellent ici !
Après quelques temps de déconcentration pour les étudiants, l'une d'elle en attrape une, lui enlève les ailes et la pose à l'envers sur la table, à côté de sa copie. Les autres l'imitent et tout en se concentrant sur la rédaction de la dissertation, un tas de termites prend doucement forme sur l'une des tables. Vous vous doutez des raisons qui poussent les étudiants à ne pas les tuer ! Ces termites seront au menu du repas du soir !
Fin du cours, les étudiants rendent les copies, et se regroupent autour de la table pour se partager le butin... Et les manger sur place encore vivantes ! Héhé ! Après maintenant 8 mois ici, vous imaginez que je n'ai pas été réellement choqué, puisque j'en ai goûté une... avant d'en gouter une petit dizaine d'un coup. C'est plutot... spécial. Mais à essayer ! Elles meurent vite de toute manière !
Il paraît cependant que grillées elles sont bien meilleures ! J'attends donc d'être invité au quartier pour déguster ceci... J'aurai peut être cette chance ! En tout cas Koh Lanta ne me fait plus peur !
Voilà à peu près pour les nouvelles de Bangui, le prochain mois passera vite, des amis viennent mercredi pour 2 semaines, et il sera ensuite temps de faire mes valises... Pour vous retrouver... Je pense qu'il sera sympa d'écrire un article sur le « nouveau moi », puisque ce voyage m'a bien fait changer, en mal ou en bien, selon les aspects, mais mieux vaut que je vous prévienne !!
Lors de ces prochaines semaines, j'ai quelques trucs prévus, en particulier un repas avec mes étudiantes de l'ENS, quelques virées au dancing, une hypothétique virée à la SCAD, et....on verra !
J'espère que de votre côté tout va bien !
Je vous embrasse
voilà la fameuse photo. Je dors la tête vers la droite. Vous voyez au milieu la première position, puis au bord la deuxième
lundi 5 avril 2010
sorcellerie
Bonjour à tous. Des réflexions viendront, je les assume, je n'ai rien écrit depuis maintenant quelques temps... c'est parce que j'en gardais pour la fin, vous ne comprenez rien!
Je prends quand même quelques heures aujourd'hui pour vous parler d'un grand « phénomène de société » ici en RCA mais dans une bonne partie de l'Afrique également :la sorcellerie.
L'idée de ce message me trottait dans la tête depuis bien longtemps, mais je n'avais pas encore assez d'infos, ou plutôt d'anecdotes pour pouvoir écrire un article qui vaille le coup. Maintenant c'est chose faite.
J'ai reçu il y a de cela quelques jours un texto d'une amie qui disait ceci: « ça va bien, mais j'ai mangé du poisson à Lakouanga, et il paraît que la maman qui fait le poisson c'est un fantome, alors j'ai peur de mourir. » (bon, son sms avait vachement plus de fautes d'orthographe...)
Ce genre de message peut vous faire bien rire, mais vous êtes loin d'imaginer l'importance qu'a la sorcellerie ici. Tout le monde en a évidemment extrêmement peur et des milliers de rumeurs circulent sur ce sujet, assez intéressant, vous avez ma parole!
Commençons par les pus gros sorciers de tous, appelés ici « Talimbi ». les talimbis auraient la faculté de rester en apnée pendant un temps extraordinaire (on m'a parlé de 2/3 heures, le grand bleu n'est donc qu'une farce), pour pêcher, c'est leur première utilisation de ce don, mais également pour faire du mal... et là commence réellement la psychose. Les gens racontent ici qu'il est tout à fait possible d'aller voir un talimbi pour lui demander de nous débarrasser de quelqu'un (on peut faire presque pareil avec les militaires, c'est affaire courante!) il suffit de lui donner une petite somme d'argent, et de lui permettre d'identifier sa future victime. Après, ce n'est qu'une histoire d'opportunité.
La potentielle victime se baignera bien un moment dans l'Oubangi! Le Talimbi l'attendra sous l'eau, et s'en saisira au moment opportun. Il paraît d'ailleurs que c'est très impressionnant à voir de l'extérieur, car leur façon d'attaquer est plutôt spéciale.
Hop, un premier coulage, suivi d'un lancer à 2m au dessus de l'eau, 2ème coulage, 2ème lancer, 3ème coulage, 3ème lancer et pfuiiiit... disparition! Impressionnant n'est il pas?
J'ai rencontre quelqu'un qui rédigeait une thèse sur ce sujet,, malheureusement... je n'ai pas eu le temps de discuter plus longuement avec elle sur ce propos.
Les talimbi ont du soucis à se faire, ils ne sont pas maitres des eaux centrafricaines! Les hommes caïmans rôdent également... Eux, c'est facile, ils se transforment en caïman en arrivant dans la rivière. Il paraît qu'en général, ils reviennent avec une bonne pêche.
Voilà pour la partie aquatique de la sorcellerie, réalisons une petite transition avant de passer au sec.
Certaines personnes affirment avoir été témoins de la provocation d'orages ou de pluies... Les sorciers sont même capables de choisir où tombera la foudre.
Ces histoires de sorcellerie sont réellement problématique ici puisqu'elles ne sont réputées que pour faire le mal.
Une femme est morte dernièrement pour avoir trompé son mari. La chose qui l'aurait tuée: un bracelet de cheville.
Nadia, la copine de Samuel mon coloc a eu extrêmement peur car ce dernier l'a regardée dans les yeux en bougeant les mains d'une façon magique... cri de frayeur dans la maison.
J'ai il y a quelques temps enfermé une mouche dans un verre. William l'a vite délivrée, car il est impossible de savoir si un sorcier présent dans l'assemblée ne s'est pas momentanément incarné dans cette mouche... Imaginez si c'est vrai... Le libérer le mettra en colère, et rien n'est pire que la colère d'une de ces personnes...
Les anecdotes sont bien évidemment nombreuses, et on pourrait en faire tout un journal. De là à se demander si tout cela est vrai... je laisse à chacun le soin de se faire son opinion... toujours est il que la sorcellerie est jugée ici dans les palais de justice, que la méfiance populaire met en danger certaines personnes soupçonnées d'être des sorcières, et que les vengeances populaires font ici des ravages.
Une femme soupçonnée de sorcellerie est morte dernièrement à Bangui (de mort naturelle apparemment), elle a été éventrée par sa famille (post mortem). La légende raconte que si la personne est effectivement une sorcière, un oiseau s'échappera de son ventre après sa mort.
A méditer.
Je vous embrasse et pense bien fort à vous. Les 2/3 de mon voyage sont maintenant passés, la dernière ligne droite arrive.
Sylv
Je prends quand même quelques heures aujourd'hui pour vous parler d'un grand « phénomène de société » ici en RCA mais dans une bonne partie de l'Afrique également :la sorcellerie.
L'idée de ce message me trottait dans la tête depuis bien longtemps, mais je n'avais pas encore assez d'infos, ou plutôt d'anecdotes pour pouvoir écrire un article qui vaille le coup. Maintenant c'est chose faite.
J'ai reçu il y a de cela quelques jours un texto d'une amie qui disait ceci: « ça va bien, mais j'ai mangé du poisson à Lakouanga, et il paraît que la maman qui fait le poisson c'est un fantome, alors j'ai peur de mourir. » (bon, son sms avait vachement plus de fautes d'orthographe...)
Ce genre de message peut vous faire bien rire, mais vous êtes loin d'imaginer l'importance qu'a la sorcellerie ici. Tout le monde en a évidemment extrêmement peur et des milliers de rumeurs circulent sur ce sujet, assez intéressant, vous avez ma parole!
Commençons par les pus gros sorciers de tous, appelés ici « Talimbi ». les talimbis auraient la faculté de rester en apnée pendant un temps extraordinaire (on m'a parlé de 2/3 heures, le grand bleu n'est donc qu'une farce), pour pêcher, c'est leur première utilisation de ce don, mais également pour faire du mal... et là commence réellement la psychose. Les gens racontent ici qu'il est tout à fait possible d'aller voir un talimbi pour lui demander de nous débarrasser de quelqu'un (on peut faire presque pareil avec les militaires, c'est affaire courante!) il suffit de lui donner une petite somme d'argent, et de lui permettre d'identifier sa future victime. Après, ce n'est qu'une histoire d'opportunité.
La potentielle victime se baignera bien un moment dans l'Oubangi! Le Talimbi l'attendra sous l'eau, et s'en saisira au moment opportun. Il paraît d'ailleurs que c'est très impressionnant à voir de l'extérieur, car leur façon d'attaquer est plutôt spéciale.
Hop, un premier coulage, suivi d'un lancer à 2m au dessus de l'eau, 2ème coulage, 2ème lancer, 3ème coulage, 3ème lancer et pfuiiiit... disparition! Impressionnant n'est il pas?
J'ai rencontre quelqu'un qui rédigeait une thèse sur ce sujet,, malheureusement... je n'ai pas eu le temps de discuter plus longuement avec elle sur ce propos.
Les talimbi ont du soucis à se faire, ils ne sont pas maitres des eaux centrafricaines! Les hommes caïmans rôdent également... Eux, c'est facile, ils se transforment en caïman en arrivant dans la rivière. Il paraît qu'en général, ils reviennent avec une bonne pêche.
Voilà pour la partie aquatique de la sorcellerie, réalisons une petite transition avant de passer au sec.
Certaines personnes affirment avoir été témoins de la provocation d'orages ou de pluies... Les sorciers sont même capables de choisir où tombera la foudre.
Ces histoires de sorcellerie sont réellement problématique ici puisqu'elles ne sont réputées que pour faire le mal.
Une femme est morte dernièrement pour avoir trompé son mari. La chose qui l'aurait tuée: un bracelet de cheville.
Nadia, la copine de Samuel mon coloc a eu extrêmement peur car ce dernier l'a regardée dans les yeux en bougeant les mains d'une façon magique... cri de frayeur dans la maison.
J'ai il y a quelques temps enfermé une mouche dans un verre. William l'a vite délivrée, car il est impossible de savoir si un sorcier présent dans l'assemblée ne s'est pas momentanément incarné dans cette mouche... Imaginez si c'est vrai... Le libérer le mettra en colère, et rien n'est pire que la colère d'une de ces personnes...
Les anecdotes sont bien évidemment nombreuses, et on pourrait en faire tout un journal. De là à se demander si tout cela est vrai... je laisse à chacun le soin de se faire son opinion... toujours est il que la sorcellerie est jugée ici dans les palais de justice, que la méfiance populaire met en danger certaines personnes soupçonnées d'être des sorcières, et que les vengeances populaires font ici des ravages.
Une femme soupçonnée de sorcellerie est morte dernièrement à Bangui (de mort naturelle apparemment), elle a été éventrée par sa famille (post mortem). La légende raconte que si la personne est effectivement une sorcière, un oiseau s'échappera de son ventre après sa mort.
A méditer.
Je vous embrasse et pense bien fort à vous. Les 2/3 de mon voyage sont maintenant passés, la dernière ligne droite arrive.
Sylv
jeudi 11 mars 2010
entrainement
Bonjour à tous!
Une longue absence, je l'admets, et cette fois je n'ai finalement aucune excuse... à part peut être que je n'avais pas obligatoirement la motivation... J'espère que vous m'excuserez.
Alors voilà, je vais rapidement vous raconter ces 2 dernières semaines.
Anaelle, ma pote de master 1 est arrivée pour un stage de 3 mois il y a un petit peu moins de 2 semaines. On passe du coup pas mal de temps ensemble.
Dimanche dernier nous sommes allés à Landja (vous vous souvenez de la première excursion que j'ai faite?), mais dans un autre endroit que la "paillotte des ch'tis". Monsieur Pierre nous a accueillis vers 9h30 dans sa pisciculture. La matinée a été réservée à une petite ballade d'une heure en forêt. Petit problème: Il fait chaud en ce moment! La ballade a commencé à découvert, nous marchons sur un chemin bordé de manioc en plein soleil. Nous croisons de temps en temps un palmier couché par terre. C'est comme ça que se récolte le vin de palme (kangoya). Le palmier est déraciné et couché sur le sol. Un trou est fait au milieu du tronc permettant à la résine de s'écouler dans une bouteille en plastique. Et voilà, c'est tout. Une fois a bouteille pleine, il suffit de boire... et d'encaisser. Monsieur Pierre notre guide nous a indiqué qu'une bouteille se remplit en général en 1 journée.
Après environ 15 minutes de marches au soleil (et même après 5 mois ici, notre cou nous réclamait de l'ombre) nous entrons dans la forêt, changement de cadre, changement d'ambiance. L'air se fait lourd et pesant, l'humidité est forte et il est parfois presque difficile de respirer convenablement. Nous marchons une bonne demi heure sur le chemin caillouteux, en traversant plusieurs fois une petite rivière. Nous arrivons finalement à la fin de notre trajet. Une tout petit cascade (environ 10m de haut pas plus) atterrissant dans un bassin d'environ 50cm de profondeur. le se faufile ensuite en contrebas à travers les cailloux pour donner naissance à une petite rivière. Nous n'oublierons certainement l'immense lézard plaqué vert et noir plaqué à la paroi lorsque nous sommes arrivés. j'avoue lui avoir involontairement fait peur en manquant de me casser la gueule sur un rocher. Mais c'était une question de vie ou de mort. En parlant de ça d'ailleurs, ma théorie se confirme. une expérience banguissoise s'apprécie aussi par ce que j'appellerai niveau 4-4. Les routes étant défoncées, et il nous arrive régulièrement de trébucher. On prend cependant de l'expérience et on devient presque des 4-4 de grande qualité. Reste encore quelques efforts à faire pour devenir aussi fort que monsieur pierre, capable de traverser des petites rivières sur des pierres mouillées en tong, sans même sembler en déséquilibre. Au moins l'un d'entre nous se trouvait les pieds dans l'eau à chaque traversée.
Après cette petite ballade, nous retournons à la pisciculture où le repas nous attend. Au menu, ça va vous étonner, nous avions du poisson grillé, accompagné de riz et de sauce aux legumes. L'après midi s'est terminée sur un temps calme cartes/sieste et une petite visite de la pisciculture.
L'autre événement de la semaine intéressera peut être moins de monde, mais mérite quand même mon attention. Passionné de basket oblige, je ne pouvais rester dans un pays de basket sans me mesurer aux joueurs centrafricains. Je me suis donc renseigné pour trouver un club et participer à u entrainement.
Le basket centrafricain est essentiellement axé sur Bangui, et le championnat s'appelle "ligue de Bangui". Il oppose des équipes des différents arrondissements de la ville.
Je suis allé joué mardi après midi à l'AS Tonongo (étoile en sango) qui est le clb du quartier wango. Evidemment vous imaginez le changement de conditions par rapport à ce que j'ai toujours connu en france. l'entrainement se fait au lycée "Les rapides", sur un terrain extérieur bien sûr, et dont le sol ressemble étrangement aux routes banguissoises... défoncé. Je suis donc arrivé avec ma tête de blanc pour m'entrainer... je ne vous détaillerait pas l'entrainement rassurez vous. Pour parler rapidement basket, je peux vous assurer que ça joue, et que ça joue même plutot bien!
Concernant l'ambiance, c'était quelque peu spécial. Les joueurs m'ont bien accueilli, mais il en a été quelque peu différemment concernant le "public". je n'avais pas réellement prévu qu'il y aurait du public, mais le club se situe dans un quartier ou les blancs ne se rendent pas vraiment souvent, et ma présence a peut être attiré quelques personnes de plus que celles qui regardent habituellement l'entrainement. Toujours est il que j'ai eu la chance de jouer au milieu des "moundjou"! et des phrases en sango.Je préfère d'ailleurs ne pas savoir tout ce qui a été dit sur moi à ce moment...
Toujours est il que finalement, où qu'il se joue, le basket reste le basket, et que, où que se passe l'entrainement, ça fait mal aux jambes!
Quoiqu'il en soit, j'y retournerai demain soir!
Je vous embrasse!
Sylv
Une longue absence, je l'admets, et cette fois je n'ai finalement aucune excuse... à part peut être que je n'avais pas obligatoirement la motivation... J'espère que vous m'excuserez.
Alors voilà, je vais rapidement vous raconter ces 2 dernières semaines.
Anaelle, ma pote de master 1 est arrivée pour un stage de 3 mois il y a un petit peu moins de 2 semaines. On passe du coup pas mal de temps ensemble.
Dimanche dernier nous sommes allés à Landja (vous vous souvenez de la première excursion que j'ai faite?), mais dans un autre endroit que la "paillotte des ch'tis". Monsieur Pierre nous a accueillis vers 9h30 dans sa pisciculture. La matinée a été réservée à une petite ballade d'une heure en forêt. Petit problème: Il fait chaud en ce moment! La ballade a commencé à découvert, nous marchons sur un chemin bordé de manioc en plein soleil. Nous croisons de temps en temps un palmier couché par terre. C'est comme ça que se récolte le vin de palme (kangoya). Le palmier est déraciné et couché sur le sol. Un trou est fait au milieu du tronc permettant à la résine de s'écouler dans une bouteille en plastique. Et voilà, c'est tout. Une fois a bouteille pleine, il suffit de boire... et d'encaisser. Monsieur Pierre notre guide nous a indiqué qu'une bouteille se remplit en général en 1 journée.
Après environ 15 minutes de marches au soleil (et même après 5 mois ici, notre cou nous réclamait de l'ombre) nous entrons dans la forêt, changement de cadre, changement d'ambiance. L'air se fait lourd et pesant, l'humidité est forte et il est parfois presque difficile de respirer convenablement. Nous marchons une bonne demi heure sur le chemin caillouteux, en traversant plusieurs fois une petite rivière. Nous arrivons finalement à la fin de notre trajet. Une tout petit cascade (environ 10m de haut pas plus) atterrissant dans un bassin d'environ 50cm de profondeur. le se faufile ensuite en contrebas à travers les cailloux pour donner naissance à une petite rivière. Nous n'oublierons certainement l'immense lézard plaqué vert et noir plaqué à la paroi lorsque nous sommes arrivés. j'avoue lui avoir involontairement fait peur en manquant de me casser la gueule sur un rocher. Mais c'était une question de vie ou de mort. En parlant de ça d'ailleurs, ma théorie se confirme. une expérience banguissoise s'apprécie aussi par ce que j'appellerai niveau 4-4. Les routes étant défoncées, et il nous arrive régulièrement de trébucher. On prend cependant de l'expérience et on devient presque des 4-4 de grande qualité. Reste encore quelques efforts à faire pour devenir aussi fort que monsieur pierre, capable de traverser des petites rivières sur des pierres mouillées en tong, sans même sembler en déséquilibre. Au moins l'un d'entre nous se trouvait les pieds dans l'eau à chaque traversée.
Après cette petite ballade, nous retournons à la pisciculture où le repas nous attend. Au menu, ça va vous étonner, nous avions du poisson grillé, accompagné de riz et de sauce aux legumes. L'après midi s'est terminée sur un temps calme cartes/sieste et une petite visite de la pisciculture.
L'autre événement de la semaine intéressera peut être moins de monde, mais mérite quand même mon attention. Passionné de basket oblige, je ne pouvais rester dans un pays de basket sans me mesurer aux joueurs centrafricains. Je me suis donc renseigné pour trouver un club et participer à u entrainement.
Le basket centrafricain est essentiellement axé sur Bangui, et le championnat s'appelle "ligue de Bangui". Il oppose des équipes des différents arrondissements de la ville.
Je suis allé joué mardi après midi à l'AS Tonongo (étoile en sango) qui est le clb du quartier wango. Evidemment vous imaginez le changement de conditions par rapport à ce que j'ai toujours connu en france. l'entrainement se fait au lycée "Les rapides", sur un terrain extérieur bien sûr, et dont le sol ressemble étrangement aux routes banguissoises... défoncé. Je suis donc arrivé avec ma tête de blanc pour m'entrainer... je ne vous détaillerait pas l'entrainement rassurez vous. Pour parler rapidement basket, je peux vous assurer que ça joue, et que ça joue même plutot bien!
Concernant l'ambiance, c'était quelque peu spécial. Les joueurs m'ont bien accueilli, mais il en a été quelque peu différemment concernant le "public". je n'avais pas réellement prévu qu'il y aurait du public, mais le club se situe dans un quartier ou les blancs ne se rendent pas vraiment souvent, et ma présence a peut être attiré quelques personnes de plus que celles qui regardent habituellement l'entrainement. Toujours est il que j'ai eu la chance de jouer au milieu des "moundjou"! et des phrases en sango.Je préfère d'ailleurs ne pas savoir tout ce qui a été dit sur moi à ce moment...
Toujours est il que finalement, où qu'il se joue, le basket reste le basket, et que, où que se passe l'entrainement, ça fait mal aux jambes!
Quoiqu'il en soit, j'y retournerai demain soir!
Je vous embrasse!
Sylv
dimanche 28 février 2010
Taxi
Bonjour à tous!
La semaine dernière je vous parlais de la circulation, du code de la route centrafricain, et de toutes les raisons pour lesquelles on a parfois peur en voiture.
Parlons maintenant du véhicule le plus présent dans cette ville: Le taxi!
Je vous en avais déjà fait une description physique au début de mon voyage, et bien sachez qu'ils n'ont pas changé! Ils sont toujours aussi jaunes, toujours aussi en fin de vie, et ils ont toujours un nom collé au cul. Il me semble par contre que je ne vous avais jamais réellement parlé de la façon dont se passent les trajets, des conditions de travail des chauffeurs, et de quelques anecdotes qui nous arrivent parfois à bord de ces fusées jaunes.
Commençons d'abord par les trajets. Ici, il est possible de prendre 2 "courses" différentes. L'une est justement une course, comme on la connait en France. Le chauffeur nous emmène là où on lui demande d'aller. Personne d'autre ne peut monter dans le véhicule. Dans ce cas là, il vous en coûtera environ 1000 francs CFA (1 euro cinquante) si vous restez au sein du centre ville. Pour aller à l'aéroport, c'est plus cher, ça coutera environ 1500 francs (2 euros).
Il y a également les taxis lignes, qui n'existent pas en France (quel dommage d'ailleurs!). pour résumer, le chauffeur fait un trajet prédéfini, soit par lui même, soit par le premier client qu'il reçoit. Il est tout à fait possible d'avoir des "correspondances" de taxis si l'on va dans un endroit qui nécessite d'utiliser 2 lignes différentes. Le taxi ligne est financièrement avantageux puisqu'il coûte 150f par personne (disons 20 cts d'euros). par contre, le confort de la course est oublié, et tout le monde peut se joindre à vous jusqu'au nombre limite de 6 clients et le chauffeur.
Alors voilà, en général nous prenons des lignes, les courses ne nous servent que pour nous rendre loin de l'appartement, ou dans un quartier que nous connaissons peu. En général les chauffeurs font un peu la gueule lorsqu'un mounjou leur demande une course. Il arrive même qu'on oublie de préciser qu'on prend un taxi ligne, et qu'au milieu du chemin, le chauffeur nous dise; "ah non! c'est une course". Et là, comme d'habitude, les négociations commencent...
parce que les prix que je viens de vous donner sont indicatifs, et ils sont, comme pour tout ici, négociables. Il nous arrive même de nous prendre sévèrement la tête avec des chauffeurs lorsqu'ils nous entubent plus qu'à l'accoutumée. Alors comme d'habitude, on utilise des subterfuges pour avoir des prix corrects. Il nous arrive même de faire 20m en taxi pour négocier le prix et de descendre ensuite parce qu'on a pas pu tomber d'accord. Voilà, en tout cas, rien n'est fixe ici... et surtout pas le salaire des chauffeurs!
Les chauffeurs de taxi ne sont en général pas propriétaires de leur véhicule, et ils ont par conséquent une somme à apporter à leur patron à la fin de chaque journée. En général, cette somme s'élève à 15000 francs, ce qui est pas rien quand 90% des gens vous utilisent pour 150f le trajet! Si plus de 15000 sont gagnés l'excédent est pour la poche du chauffeur. Chaque taxi a 2 chauffeurs, un de jour et un de nuit. Ces 2 chauffeurs travaillent en journée continue, sans pause... pendant trèèèèès longtemps! La journée moyenne de quelqu'un qui travaille le jour commence à 6h et termine à 21h. Pour la nuit, ils font en général 21h/6h. Comptez...ça fait une journée de 15h pour le taxi journée... Belle perf!
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que, lorsqu'à mon retour j'entendrai des gens annoncer que les africains sont des feignants... je risquerai fort de me mettre un petit peu en colère. Certains sont, il est vrai, réellement feignants, mais une bonne partie de ce pays trime comme un français ne pourrait le supporter..
Bref, revenons en à nos taxis! J'ai presque fait le tour de ce que je voulais vous dire, il ne me reste plus qu'à vous raconter rapidement 2/3 anecdotes que nous avons vécues ici avec des taxis.
Je vous disais que les véhicules se croisent parfois très près... des fois les retros se touchent... et le plus faible saute... dans la tête du chauffeur...
On tombe également sur des chauffeurs qui en fin de journée on bu un petit plus de bière que e raison... Un souvenir particulier pour notre chauffeur attitré Roselin, qui nous a bien fait rire la première foois qu'on est monté dans son carosse.
La dernière anecdote que je vais vous raconter concerne la place disponible lorsque l'on prend une course dans une voiture pleine. 4 personnes à l'arrière, ça passe, 3 personnes à l'avant, ça passe aussi, il faut juste plaindre la personne assise sur le frein à main... Il m'est arrivé une fois de monter devant accompagné d'une vraie bonne grosse maman africaine... Et là le problème majeur se pose: Comment vais-je fermer la portière? C'est parfois difficile... et il faut même demander l'aide de quelqu'un se trouvant à l'extérieur du véhicule. En tous cas les gens témoins de cette action rigolent en général beaucoup. surtout quand un blanc se retrouve dans cette situation. Alors maintenant j'ai compris... quand je vois que je vais me retrouver coincé... je réserve la place vide à côté de moi. Ca fait un peu cotazo, mais ça évite quelques problèmes!
Voilà, je pense, du moins j'esspère que vous savez tout, les chars jaunes circulant en ville n'ont plus aucun secret pour vous!
Je vous embrasse!
Sylv
La semaine dernière je vous parlais de la circulation, du code de la route centrafricain, et de toutes les raisons pour lesquelles on a parfois peur en voiture.
Parlons maintenant du véhicule le plus présent dans cette ville: Le taxi!
Je vous en avais déjà fait une description physique au début de mon voyage, et bien sachez qu'ils n'ont pas changé! Ils sont toujours aussi jaunes, toujours aussi en fin de vie, et ils ont toujours un nom collé au cul. Il me semble par contre que je ne vous avais jamais réellement parlé de la façon dont se passent les trajets, des conditions de travail des chauffeurs, et de quelques anecdotes qui nous arrivent parfois à bord de ces fusées jaunes.
Commençons d'abord par les trajets. Ici, il est possible de prendre 2 "courses" différentes. L'une est justement une course, comme on la connait en France. Le chauffeur nous emmène là où on lui demande d'aller. Personne d'autre ne peut monter dans le véhicule. Dans ce cas là, il vous en coûtera environ 1000 francs CFA (1 euro cinquante) si vous restez au sein du centre ville. Pour aller à l'aéroport, c'est plus cher, ça coutera environ 1500 francs (2 euros).
Il y a également les taxis lignes, qui n'existent pas en France (quel dommage d'ailleurs!). pour résumer, le chauffeur fait un trajet prédéfini, soit par lui même, soit par le premier client qu'il reçoit. Il est tout à fait possible d'avoir des "correspondances" de taxis si l'on va dans un endroit qui nécessite d'utiliser 2 lignes différentes. Le taxi ligne est financièrement avantageux puisqu'il coûte 150f par personne (disons 20 cts d'euros). par contre, le confort de la course est oublié, et tout le monde peut se joindre à vous jusqu'au nombre limite de 6 clients et le chauffeur.
Alors voilà, en général nous prenons des lignes, les courses ne nous servent que pour nous rendre loin de l'appartement, ou dans un quartier que nous connaissons peu. En général les chauffeurs font un peu la gueule lorsqu'un mounjou leur demande une course. Il arrive même qu'on oublie de préciser qu'on prend un taxi ligne, et qu'au milieu du chemin, le chauffeur nous dise; "ah non! c'est une course". Et là, comme d'habitude, les négociations commencent...
parce que les prix que je viens de vous donner sont indicatifs, et ils sont, comme pour tout ici, négociables. Il nous arrive même de nous prendre sévèrement la tête avec des chauffeurs lorsqu'ils nous entubent plus qu'à l'accoutumée. Alors comme d'habitude, on utilise des subterfuges pour avoir des prix corrects. Il nous arrive même de faire 20m en taxi pour négocier le prix et de descendre ensuite parce qu'on a pas pu tomber d'accord. Voilà, en tout cas, rien n'est fixe ici... et surtout pas le salaire des chauffeurs!
Les chauffeurs de taxi ne sont en général pas propriétaires de leur véhicule, et ils ont par conséquent une somme à apporter à leur patron à la fin de chaque journée. En général, cette somme s'élève à 15000 francs, ce qui est pas rien quand 90% des gens vous utilisent pour 150f le trajet! Si plus de 15000 sont gagnés l'excédent est pour la poche du chauffeur. Chaque taxi a 2 chauffeurs, un de jour et un de nuit. Ces 2 chauffeurs travaillent en journée continue, sans pause... pendant trèèèèès longtemps! La journée moyenne de quelqu'un qui travaille le jour commence à 6h et termine à 21h. Pour la nuit, ils font en général 21h/6h. Comptez...ça fait une journée de 15h pour le taxi journée... Belle perf!
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que, lorsqu'à mon retour j'entendrai des gens annoncer que les africains sont des feignants... je risquerai fort de me mettre un petit peu en colère. Certains sont, il est vrai, réellement feignants, mais une bonne partie de ce pays trime comme un français ne pourrait le supporter..
Bref, revenons en à nos taxis! J'ai presque fait le tour de ce que je voulais vous dire, il ne me reste plus qu'à vous raconter rapidement 2/3 anecdotes que nous avons vécues ici avec des taxis.
Je vous disais que les véhicules se croisent parfois très près... des fois les retros se touchent... et le plus faible saute... dans la tête du chauffeur...
On tombe également sur des chauffeurs qui en fin de journée on bu un petit plus de bière que e raison... Un souvenir particulier pour notre chauffeur attitré Roselin, qui nous a bien fait rire la première foois qu'on est monté dans son carosse.
La dernière anecdote que je vais vous raconter concerne la place disponible lorsque l'on prend une course dans une voiture pleine. 4 personnes à l'arrière, ça passe, 3 personnes à l'avant, ça passe aussi, il faut juste plaindre la personne assise sur le frein à main... Il m'est arrivé une fois de monter devant accompagné d'une vraie bonne grosse maman africaine... Et là le problème majeur se pose: Comment vais-je fermer la portière? C'est parfois difficile... et il faut même demander l'aide de quelqu'un se trouvant à l'extérieur du véhicule. En tous cas les gens témoins de cette action rigolent en général beaucoup. surtout quand un blanc se retrouve dans cette situation. Alors maintenant j'ai compris... quand je vois que je vais me retrouver coincé... je réserve la place vide à côté de moi. Ca fait un peu cotazo, mais ça évite quelques problèmes!
Voilà, je pense, du moins j'esspère que vous savez tout, les chars jaunes circulant en ville n'ont plus aucun secret pour vous!
Je vous embrasse!
Sylv
dimanche 21 février 2010
Circulation banguissoise
Bara ala! Bonjour à tous!
Ne disons pas que les centrafricains conduisent mal! Disons plutôt qu'ils conduisent différemment...
J'avais écrit un article sur la rue telle que je la voyais en tant que piéton, mais je ne vous ai jamais donné d'informations sur la rue vue d'une voiture.
Bien évidemment, même si la majorité de nos trajets se fait à pied, il arrive parfois qu'on se retrouve passagers d'un véhicule et la perspective qui s'offre à nous est bien évidemment différente.
La circulation ici n'est pas réellement loin d'être anarchique. Il y a, et c'est important, trop peu de signalisation pour que les choses se fassent réellement dans les règles! J'ai vu au bout de 2 mois mon premier panneau "stop", et la ville ne compte que quelques carrefour (j'en connais 4) équipés de feux tricolores. Alors comment ça se passe tout ça? Les priorités se font en général en fonction du calibre de la route (plus la route est grande, plus elle est prioritaire) et du calibre de chaque véhicule (la plus grosse voiture est prioritaire). Sinon, la bonne volonté de chacun entre en jeu (en général, un libanais passera toujours avant un centraf!).
C'est finalement assez étrange, mais malgré ce manque de signalisation, il y a relativement peu, voire très peu d'accidents. Le nombre de véhicules (un embouteillage commence ici quand environ 10 voitures sont arrêtées l'une derrière l'autre) évite évidemment certains problèmes. J'ai vu dernièrement un taximan prendre le rond point PK0 (un des plus grands de Bangui) à l'envers... C'était quand même pus court pour rejoindre la route suivante!
Il y a en revanche pas mal de problèmes avec les piétons, qui ne font en général pas réellement attention aux voitures, et les voitures qui de leur côté se sentent prioritaires (vous vous souvenez de la règle du calibrage du véhicule... Une voiture est plus grosse qu'un piéton) et se contentent de klaxonner pour dire: "cours ou j'vais te tuer!".Il arrive donc assez régulièrement que des piétons se fassent renverser, parfois avec de graves conséquences, parfois avec quelques égratignures. Le fait qu'il y ait des trous et des bosses sur le "bitume" oblige évidemment les chauffeurs à slalomer, et à s'approcher un peu trop du bas côté
Voilà, alors maintenant que vous avez les prérequis théoriques, je peux essayer de vous faire pénétrer dans un véhicule en plein centre de Bangui, faire cette petite description est un bon défi!
Vous montez dans le taxi. Pour optimiser votre aventure, vous êtes assis à la place du mort. En pensant à ça, vous regardez votre ceinture de sécurité. "Hmmm, je pense qu'elle est gâtée!" (c'est c'qu'ils disent ici) Ok, je ne m'attache donc pas! tant pis
Le chauffeur met son clignotant et hop, on est partis! On s'introduit sur la route et on commence à rouler! Attention au porteur de bois avec sa charrette qui marche sur le bord à droite, Ouhla! il a l'air d'avoir chaud! croisement, un libanais arrive par la droite! stoppp! tiens! il a faillit écraser une maman qui porte une bassine d'avocats! il,passe, on continue tout droit, on roule en général à 30 en ville. Il ralentit, mais que fait il? Baamm!! a ok! y avait un trou! Vous en profitez pour faire une petit blague à votre chauffeur "oh papa!! c'est toi ou c'est moi qui est trop gros ?", et on repart en s'éloignant du centre ville. Un feu rouge! on s'arrêt derrière un autre taxi? Il s'appelle "Jésus suis moi". Ce taxi démarre soudainement, mais le feu est rouge encore!! Ah, mais y avait personne qui arrivait! soit!
On le suit et c'est reparti, Il y a moins de voitures, les gens traversent la route tranquilles, en marchant, le taxi klaxonne 3 ou 4 fois en arrivant à 1 vingtaine de mètres piétons. Certains savent qu'ils pourront traverser, d'autre s'arrêtent au milieu, d'autres se mettent à courir... Tout dépend du chargement et de leur motivation. Attention, un taxi est arrêté sur le bord à droite! Il faut déboiter pour l'éviter, le taxi de derrière qui se préparait à doubler freine pour nous laisser passer, on se remet sur notre voie, et le taxi de derrière nous double enfin... mais heu.. quelqu'un arrive en face...votre épaule de met d'un coup en mouvement pour se faire lever votre pas et accrocher sa main à la poignée au dessus de la portière.. On a confiance quand même... mon chauffeur et celui qui arrive en face vont chacun se décaler sur le bord de la route pour laisser passer l'autre taxi au milieu.
Les routes ici n'ont pas de lignes... mais c'est comme pour le stade. 20 000 place peuvent accueillir 30000 personnes... une route à 2 voies peu bien accueillir 3 voitures! Et voilà, le taxi a doublé,
Vous continuez votre route,attention au cabri qui traverse, pas sûr qu'il interprète le klaxon correctement! Vous demandez à votre chauffeur de vous laisser par là. "trottoir de gauche ou de droite?"- "Heu, j'vais à gauche, mais je vais traverser!", - "non, je t'emmène" dit le taxi en se mettant sur la gauche de la route (donc en contresens) pour vous poser!
Vous attendez que les voitures passent avant d'ouvrir votre portière et de vous extirper du véhicule. Ouffff! le trajet est terminé! j'ai même pas eu presque trop peur
Je vous embrasse!
Sylv
Ne disons pas que les centrafricains conduisent mal! Disons plutôt qu'ils conduisent différemment...
J'avais écrit un article sur la rue telle que je la voyais en tant que piéton, mais je ne vous ai jamais donné d'informations sur la rue vue d'une voiture.
Bien évidemment, même si la majorité de nos trajets se fait à pied, il arrive parfois qu'on se retrouve passagers d'un véhicule et la perspective qui s'offre à nous est bien évidemment différente.
La circulation ici n'est pas réellement loin d'être anarchique. Il y a, et c'est important, trop peu de signalisation pour que les choses se fassent réellement dans les règles! J'ai vu au bout de 2 mois mon premier panneau "stop", et la ville ne compte que quelques carrefour (j'en connais 4) équipés de feux tricolores. Alors comment ça se passe tout ça? Les priorités se font en général en fonction du calibre de la route (plus la route est grande, plus elle est prioritaire) et du calibre de chaque véhicule (la plus grosse voiture est prioritaire). Sinon, la bonne volonté de chacun entre en jeu (en général, un libanais passera toujours avant un centraf!).
C'est finalement assez étrange, mais malgré ce manque de signalisation, il y a relativement peu, voire très peu d'accidents. Le nombre de véhicules (un embouteillage commence ici quand environ 10 voitures sont arrêtées l'une derrière l'autre) évite évidemment certains problèmes. J'ai vu dernièrement un taximan prendre le rond point PK0 (un des plus grands de Bangui) à l'envers... C'était quand même pus court pour rejoindre la route suivante!
Il y a en revanche pas mal de problèmes avec les piétons, qui ne font en général pas réellement attention aux voitures, et les voitures qui de leur côté se sentent prioritaires (vous vous souvenez de la règle du calibrage du véhicule... Une voiture est plus grosse qu'un piéton) et se contentent de klaxonner pour dire: "cours ou j'vais te tuer!".Il arrive donc assez régulièrement que des piétons se fassent renverser, parfois avec de graves conséquences, parfois avec quelques égratignures. Le fait qu'il y ait des trous et des bosses sur le "bitume" oblige évidemment les chauffeurs à slalomer, et à s'approcher un peu trop du bas côté
Voilà, alors maintenant que vous avez les prérequis théoriques, je peux essayer de vous faire pénétrer dans un véhicule en plein centre de Bangui, faire cette petite description est un bon défi!
Vous montez dans le taxi. Pour optimiser votre aventure, vous êtes assis à la place du mort. En pensant à ça, vous regardez votre ceinture de sécurité. "Hmmm, je pense qu'elle est gâtée!" (c'est c'qu'ils disent ici) Ok, je ne m'attache donc pas! tant pis
Le chauffeur met son clignotant et hop, on est partis! On s'introduit sur la route et on commence à rouler! Attention au porteur de bois avec sa charrette qui marche sur le bord à droite, Ouhla! il a l'air d'avoir chaud! croisement, un libanais arrive par la droite! stoppp! tiens! il a faillit écraser une maman qui porte une bassine d'avocats! il,passe, on continue tout droit, on roule en général à 30 en ville. Il ralentit, mais que fait il? Baamm!! a ok! y avait un trou! Vous en profitez pour faire une petit blague à votre chauffeur "oh papa!! c'est toi ou c'est moi qui est trop gros ?", et on repart en s'éloignant du centre ville. Un feu rouge! on s'arrêt derrière un autre taxi? Il s'appelle "Jésus suis moi". Ce taxi démarre soudainement, mais le feu est rouge encore!! Ah, mais y avait personne qui arrivait! soit!
On le suit et c'est reparti, Il y a moins de voitures, les gens traversent la route tranquilles, en marchant, le taxi klaxonne 3 ou 4 fois en arrivant à 1 vingtaine de mètres piétons. Certains savent qu'ils pourront traverser, d'autre s'arrêtent au milieu, d'autres se mettent à courir... Tout dépend du chargement et de leur motivation. Attention, un taxi est arrêté sur le bord à droite! Il faut déboiter pour l'éviter, le taxi de derrière qui se préparait à doubler freine pour nous laisser passer, on se remet sur notre voie, et le taxi de derrière nous double enfin... mais heu.. quelqu'un arrive en face...votre épaule de met d'un coup en mouvement pour se faire lever votre pas et accrocher sa main à la poignée au dessus de la portière.. On a confiance quand même... mon chauffeur et celui qui arrive en face vont chacun se décaler sur le bord de la route pour laisser passer l'autre taxi au milieu.
Les routes ici n'ont pas de lignes... mais c'est comme pour le stade. 20 000 place peuvent accueillir 30000 personnes... une route à 2 voies peu bien accueillir 3 voitures! Et voilà, le taxi a doublé,
Vous continuez votre route,attention au cabri qui traverse, pas sûr qu'il interprète le klaxon correctement! Vous demandez à votre chauffeur de vous laisser par là. "trottoir de gauche ou de droite?"- "Heu, j'vais à gauche, mais je vais traverser!", - "non, je t'emmène" dit le taxi en se mettant sur la gauche de la route (donc en contresens) pour vous poser!
Vous attendez que les voitures passent avant d'ouvrir votre portière et de vous extirper du véhicule. Ouffff! le trajet est terminé! j'ai même pas eu presque trop peur
Je vous embrasse!
Sylv
samedi 13 février 2010
prénoms
Bonjour à tous! Un des jeux les plus amusants qu'ont puisse faire ici est bien simple. Il consiste en demander le prénom des gens qu'on rencontre. Même si la surprise n'est pas toujours au rendez vous, il y a tout de même quelques moments où on se marre bien!
Alors voilà, je me suis dit: écrit un post à ce sujet, les gens vont rire, et ils vont peut être même comprendre! hop! La formule 2 en 1!
le modèle nom + prénom est typiquement occidental, et il n'a été importé en Afrique (et donc en RCA) que pendant la colonisation (étonnant n'est-ce pas?)
Le modèle d'identité africain consiste en seulement 1 nom. Du moins, c'est ce qu'il m'a semblé comprendre! Alors voilà, les prénoms ne reflètent donc ici en aucun cas la culture traditionnelle du pays et c'est pourquoi les gens ont ici des prénoms que nous pourrions qualifier de bizarres!
Mes collègues m'ont effectivement expliqué que les prénoms ici étaient en général fabriqués (quelques exemples plus tard), ou alors emprunté au nom de famille de quelqu'un d'admiré, ou qui a eu un impact sur les parents de l'enfant. Il nous arrive donc de rencontrer, et voilà le petit florilège des gens qui portent des noms tels que:
Valerie Giscard D'estaing (vi vi, le prénom seulement)
De Gaulle
jeanne d'Arc
ou encore, et cela va vous surprendre peut être... CONNAN. Il y a effectivement un petit centrafricain né début décembre (fils du chauffeur de l'alliance) qui porte mon nom. Apparemment en mon honneur... En plus d'avoir découvert le "témoignage de mariage" à bangui, je découvre le parrainage!
Certains autres prénoms sont par contre tout à fait inventés, et donc inconnus chez nous. En voici certains:
Roselin (masculin de Roselyne je suppose)
Duchemin
héritier de mon coeur
prince héritier
Chrislove
....
Voilà, il y a tout de même des prénoms tout à fait courants en France dans ce pays.
Concernant les noms de familles, les habitudes sont moins différentes que celles que nous avons, mais elles diffèrent tout de même par certains côtés.
Il y a ici comme en France des soucis de filiation dans les noms de familles. il est tout à fait normal qu'un enfant porte le nom de son père, ou de sa mère. Mais il est également possible pour les parents de choisir une filiation plus lointaine, en décident de donner à son enfant le nom de famille de son grand père maternel, ou encore d'un oncle.
Au début de mon séjour, je ne comprenais pas réellement pourquoi 2 frères de sang avaient des noms de famille différents. Voilà, depuis avant hier soir, j'ai compris!
Alors voilà, pour terminer ce petit article, je vous annonce que mon fils s'appellera "lafermeauxcélébrités"
Je vous embrasse
Alors voilà, je me suis dit: écrit un post à ce sujet, les gens vont rire, et ils vont peut être même comprendre! hop! La formule 2 en 1!
le modèle nom + prénom est typiquement occidental, et il n'a été importé en Afrique (et donc en RCA) que pendant la colonisation (étonnant n'est-ce pas?)
Le modèle d'identité africain consiste en seulement 1 nom. Du moins, c'est ce qu'il m'a semblé comprendre! Alors voilà, les prénoms ne reflètent donc ici en aucun cas la culture traditionnelle du pays et c'est pourquoi les gens ont ici des prénoms que nous pourrions qualifier de bizarres!
Mes collègues m'ont effectivement expliqué que les prénoms ici étaient en général fabriqués (quelques exemples plus tard), ou alors emprunté au nom de famille de quelqu'un d'admiré, ou qui a eu un impact sur les parents de l'enfant. Il nous arrive donc de rencontrer, et voilà le petit florilège des gens qui portent des noms tels que:
Valerie Giscard D'estaing (vi vi, le prénom seulement)
De Gaulle
jeanne d'Arc
ou encore, et cela va vous surprendre peut être... CONNAN. Il y a effectivement un petit centrafricain né début décembre (fils du chauffeur de l'alliance) qui porte mon nom. Apparemment en mon honneur... En plus d'avoir découvert le "témoignage de mariage" à bangui, je découvre le parrainage!
Certains autres prénoms sont par contre tout à fait inventés, et donc inconnus chez nous. En voici certains:
Roselin (masculin de Roselyne je suppose)
Duchemin
héritier de mon coeur
prince héritier
Chrislove
....
Voilà, il y a tout de même des prénoms tout à fait courants en France dans ce pays.
Concernant les noms de familles, les habitudes sont moins différentes que celles que nous avons, mais elles diffèrent tout de même par certains côtés.
Il y a ici comme en France des soucis de filiation dans les noms de familles. il est tout à fait normal qu'un enfant porte le nom de son père, ou de sa mère. Mais il est également possible pour les parents de choisir une filiation plus lointaine, en décident de donner à son enfant le nom de famille de son grand père maternel, ou encore d'un oncle.
Au début de mon séjour, je ne comprenais pas réellement pourquoi 2 frères de sang avaient des noms de famille différents. Voilà, depuis avant hier soir, j'ai compris!
Alors voilà, pour terminer ce petit article, je vous annonce que mon fils s'appellera "lafermeauxcélébrités"
Je vous embrasse
vendredi 5 février 2010
Dot! et même pas de E à la fin!
Cet article commence par un surprise!! Comment???? la dot dont on parle tant ici ne s'écrit même pas avec un E?!! ça alors!! Bref, cesse cher sylvain de t'émerveiller sur ton ignorance orthographique et commence ton article!
j'ai été témoin de mariage, vous l'avez vu, et je pensais que les relations hommes femmes ici n'avaient pour moi aucun secret! Polygamie: Pouaf!! facile! j'ai tout compris! obligations matrimoniales: hahah! dans la poche! mariages mixtes et blanc: trop fastoche! Dot: heu??? Comment ça se passe ça?
Alors voilà, après de nombreuses conversations avec plusieurs amis centrafricaines bien sûr (il faut bien croiser les sources), j'ai réussi (je pense) à récolter assez d'informations pour vous expliquer comment fonctionne l'accord familial qui amène en général au mariage. car oui, s'il y a bien un accord à obtenir, c'est bien l'accord familial! tenez vous bien c'est un minimum compliqué! Faisons là en plusieurs étapes, tel "la dot pour les nuls".
1ère étape: le choix des conjoints:
Il y a peu, les futurs époux n'avaient aucun droit quant au choix de leur conjoint. Les décisions étaient prises en famille, sans prendre en compte les choix des enfants. cette "règle" s'est maintenant assouplie et en général (certaines familles fonctionnent encore comme j'ai expliqué précédemment) le fils et la fille choisissent plus ou moins librement la personne qu'ils voudront épouser.
2ème étape: La demande.
Lorsque le mariage devient invévitable, le futur mari se présente alors au père de sa conjointe (le père de la femme, c'est celui qui commande tout) pour demander la main de sa fille. En général, après palabres (ben oui, évidemment, les oncles de la femme sont mêlés à l'affaire) la demande est acceptée. sachez qu'en cas de refus, le père ne peut refuser catégoriquement car il doit plus ou moins rester objectif. les oncles, quant à eux pourront refuser.
3ème étape: La première partie de la dot:
la dot en elle même se déroule en 2 parties. Disons pour faciliter les choses qu'il y a une partie "matérielle" et un partie "financière". La partie matérielle se règle ainsi. le père de la femme donne au futur époux une liste d'objet qu'il aimerait se faire offrir. Il peut par exemple se trouver dans cette liste des objets tels que: des pagnes, des marmites, des costards, des chaussures ... Certains amis me disent même que les grand parents de la future femme ont la possibilité d'ajouter quelques objets à cette liste magique
L'homme rentre chez lui avec cette liste qu'il est bien évidemment sensé acheter. il a aussi la possibilité d'apporter l'équivalent de ces objets en argent.
dernière étape: le rendez vous familial, bouquet final, la fin de la dot.
Une fois la liste complétée, le futur époux accompagné de sa future femme et de sa famille (en général au moins les parents, et parfois les oncles et grand parents) se rendent chez les parents de la future femme (le comité d'accueil est bien présent) pour dans un premier temps donner les objets que contenait la liste (ou l'argent) et dans un deuxième temps, "acheter sa femme". c'est le père de la future épouse qui fixe le prix de sa fille. le prix de la femme dépend bien sûr également des moyens financiers du futur mari. A partir du moment ou le prix est annoncé, comme c'est de coutume en Afrique, il y a possibilité pour la famille de l'homme de négocier le prix de la femme. Les discussions sont parait il parfois assez âpres entre les deux partis, mais en général, un accord est trouvé sur le prix de la fille, que l'homme devra ensuite verser au père. C'est à partir du moment où cette somme est versée que
le mariage pourra avoir lieu.
Il est difficile de vous donner un ordre d'idée de la somme que représenterait chaque dot, puisqu'elle dépend bien sûr des moyens financier du futur époux. La dot matérielle pourrait s'élever entre 500 000 Francs CFA et 1 million de francs CFA (entre 750 et 1500 euros). la dot financière, elle, s'élèverait en moyenne à 1 000 000 de francs CFA (1500 euros).
Autant vous dire qu'avant se marier, mieux vaut réfléchir!!! Et autant également dire qu'il vaut finalement mieux être papa d'une femme que d'un homme ici.
Voilà tout à peu près, je suis désolé si ça ne vous parait pas réellement clair, en plus, étant donné que je pose plein de questions à tous mes amis centrafricains qui m'entourent actuellement, ils commencent réellement à se demander si j'envisage peut être d'épouser une de leur soeur (soeur au sens africain...). Rien ne leur ferait plus plaisir je pense!
Sur ce je vous embrasse
Sylv
PS: j'en profite également pour souhaiter la bienvenue aux membres de ma famille qui auront trouvé le lien sur le Géraud Scope. Soyez les bienvenus, et n'hésitez pas à me contacter en cas de question, critique ou quoi que ce soit.
j'ai été témoin de mariage, vous l'avez vu, et je pensais que les relations hommes femmes ici n'avaient pour moi aucun secret! Polygamie: Pouaf!! facile! j'ai tout compris! obligations matrimoniales: hahah! dans la poche! mariages mixtes et blanc: trop fastoche! Dot: heu??? Comment ça se passe ça?
Alors voilà, après de nombreuses conversations avec plusieurs amis centrafricaines bien sûr (il faut bien croiser les sources), j'ai réussi (je pense) à récolter assez d'informations pour vous expliquer comment fonctionne l'accord familial qui amène en général au mariage. car oui, s'il y a bien un accord à obtenir, c'est bien l'accord familial! tenez vous bien c'est un minimum compliqué! Faisons là en plusieurs étapes, tel "la dot pour les nuls".
1ère étape: le choix des conjoints:
Il y a peu, les futurs époux n'avaient aucun droit quant au choix de leur conjoint. Les décisions étaient prises en famille, sans prendre en compte les choix des enfants. cette "règle" s'est maintenant assouplie et en général (certaines familles fonctionnent encore comme j'ai expliqué précédemment) le fils et la fille choisissent plus ou moins librement la personne qu'ils voudront épouser.
2ème étape: La demande.
Lorsque le mariage devient invévitable, le futur mari se présente alors au père de sa conjointe (le père de la femme, c'est celui qui commande tout) pour demander la main de sa fille. En général, après palabres (ben oui, évidemment, les oncles de la femme sont mêlés à l'affaire) la demande est acceptée. sachez qu'en cas de refus, le père ne peut refuser catégoriquement car il doit plus ou moins rester objectif. les oncles, quant à eux pourront refuser.
3ème étape: La première partie de la dot:
la dot en elle même se déroule en 2 parties. Disons pour faciliter les choses qu'il y a une partie "matérielle" et un partie "financière". La partie matérielle se règle ainsi. le père de la femme donne au futur époux une liste d'objet qu'il aimerait se faire offrir. Il peut par exemple se trouver dans cette liste des objets tels que: des pagnes, des marmites, des costards, des chaussures ... Certains amis me disent même que les grand parents de la future femme ont la possibilité d'ajouter quelques objets à cette liste magique
L'homme rentre chez lui avec cette liste qu'il est bien évidemment sensé acheter. il a aussi la possibilité d'apporter l'équivalent de ces objets en argent.
dernière étape: le rendez vous familial, bouquet final, la fin de la dot.
Une fois la liste complétée, le futur époux accompagné de sa future femme et de sa famille (en général au moins les parents, et parfois les oncles et grand parents) se rendent chez les parents de la future femme (le comité d'accueil est bien présent) pour dans un premier temps donner les objets que contenait la liste (ou l'argent) et dans un deuxième temps, "acheter sa femme". c'est le père de la future épouse qui fixe le prix de sa fille. le prix de la femme dépend bien sûr également des moyens financiers du futur mari. A partir du moment ou le prix est annoncé, comme c'est de coutume en Afrique, il y a possibilité pour la famille de l'homme de négocier le prix de la femme. Les discussions sont parait il parfois assez âpres entre les deux partis, mais en général, un accord est trouvé sur le prix de la fille, que l'homme devra ensuite verser au père. C'est à partir du moment où cette somme est versée que
le mariage pourra avoir lieu.
Il est difficile de vous donner un ordre d'idée de la somme que représenterait chaque dot, puisqu'elle dépend bien sûr des moyens financier du futur époux. La dot matérielle pourrait s'élever entre 500 000 Francs CFA et 1 million de francs CFA (entre 750 et 1500 euros). la dot financière, elle, s'élèverait en moyenne à 1 000 000 de francs CFA (1500 euros).
Autant vous dire qu'avant se marier, mieux vaut réfléchir!!! Et autant également dire qu'il vaut finalement mieux être papa d'une femme que d'un homme ici.
Voilà tout à peu près, je suis désolé si ça ne vous parait pas réellement clair, en plus, étant donné que je pose plein de questions à tous mes amis centrafricains qui m'entourent actuellement, ils commencent réellement à se demander si j'envisage peut être d'épouser une de leur soeur (soeur au sens africain...). Rien ne leur ferait plus plaisir je pense!
Sur ce je vous embrasse
Sylv
PS: j'en profite également pour souhaiter la bienvenue aux membres de ma famille qui auront trouvé le lien sur le Géraud Scope. Soyez les bienvenus, et n'hésitez pas à me contacter en cas de question, critique ou quoi que ce soit.
lundi 1 février 2010
yep yep yep
Bonjour bonjour!
Excusez moi tout d'abord pour ce petit retard concernant les mises à jours, ça fait effectivement un petit bout de temps. le week end s'est plutot bien passé si on évalue le nombre de litres de transpiration que j'ai perdu en boite. Il fait en parlant de ça de plus en plus chaud, et même les petites pluies comme celle de samedi (rappel, il a plu 2 fois depuis le 15 novembre) n'a rien rafraichi du tout. Autant vous dire qu'au début de mon séjour, je pensais devoir m'habituer à être constamment moite, maintenant je pense que je peux dire qu'il faut que je m'habitue à être constamment mouillé. Et je vous le dis franchement, quand il s'agit d'être obligé de sortir aux alentours de 14h, ne nous enviez pas... C'est plutôt physique! Espérons que la température baissera légerement avant mercredi, parce que vivre sans ventilateur s'avère finalement être le plus gros obstacles que nous allons rencontrer durant ces deux prochaines semaines. Nous nous préparons d'ailleurs pour cet évènement. les 75 litres d'eau que j'ai accumulé dans ma cuisine peuvent en témoigner. Il s'agit effectivement d'une coupure d'électricité, mais nous ne sommes pas sûrs que les pompes fournissant l'eau à Bangui seront en état de marche... Mieux vaut prévenir que guérir.
Nous sommes donc tous plus ou moins dans le flou concernant la manière dont se passeront les 2 prochaines semaines, qui risquent d'être parfois longues... L'efficacité de notre travail risque parfois d'être compromise, et moi même je ne sais pas si l'alliance pourra se permettre de fonctionner uniquement grâce au groupe électrogène pendant 2 semaines... Nous verrons bien! L'important reste pour nous de charger les ordinateurs!!!
Voilà pour les nouvelles, je profite aussi de ce message pour lancer le dernier épisode du concours de photo. Les couchers de soleils n'ont à dire vrai pas remporté un franc succès (une petite vingtaine de votes) et la photo 5 l'importe haut la main! héhé, d'ailleurs, je suis assez fier, c'était la seule qui était de moi!
J'en profite donc pour lancer la catégorie que j'ai nommée: la Centrafrique telle qu'on la voit". Je vous renvoie à la présentation du concours photo dans le cas ou certaines personnes penseraient que je réduis le pays dans lequel je me trouve à 4 photos. C'est un nom comme un autre!
Alors voilà, je vous laisse voter, l'alliance fonctionnera un minimum, j'aurai donc normalement accès à internet pour comptabiliser les voix
Une maison "traditionnelle" dans un village sur la route de M'baiki
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Marché PK5
2 en 1!! une voiture blindée et des militaires!
La tête est ici un sacré outil!
Excusez moi tout d'abord pour ce petit retard concernant les mises à jours, ça fait effectivement un petit bout de temps. le week end s'est plutot bien passé si on évalue le nombre de litres de transpiration que j'ai perdu en boite. Il fait en parlant de ça de plus en plus chaud, et même les petites pluies comme celle de samedi (rappel, il a plu 2 fois depuis le 15 novembre) n'a rien rafraichi du tout. Autant vous dire qu'au début de mon séjour, je pensais devoir m'habituer à être constamment moite, maintenant je pense que je peux dire qu'il faut que je m'habitue à être constamment mouillé. Et je vous le dis franchement, quand il s'agit d'être obligé de sortir aux alentours de 14h, ne nous enviez pas... C'est plutôt physique! Espérons que la température baissera légerement avant mercredi, parce que vivre sans ventilateur s'avère finalement être le plus gros obstacles que nous allons rencontrer durant ces deux prochaines semaines. Nous nous préparons d'ailleurs pour cet évènement. les 75 litres d'eau que j'ai accumulé dans ma cuisine peuvent en témoigner. Il s'agit effectivement d'une coupure d'électricité, mais nous ne sommes pas sûrs que les pompes fournissant l'eau à Bangui seront en état de marche... Mieux vaut prévenir que guérir.
Nous sommes donc tous plus ou moins dans le flou concernant la manière dont se passeront les 2 prochaines semaines, qui risquent d'être parfois longues... L'efficacité de notre travail risque parfois d'être compromise, et moi même je ne sais pas si l'alliance pourra se permettre de fonctionner uniquement grâce au groupe électrogène pendant 2 semaines... Nous verrons bien! L'important reste pour nous de charger les ordinateurs!!!
Voilà pour les nouvelles, je profite aussi de ce message pour lancer le dernier épisode du concours de photo. Les couchers de soleils n'ont à dire vrai pas remporté un franc succès (une petite vingtaine de votes) et la photo 5 l'importe haut la main! héhé, d'ailleurs, je suis assez fier, c'était la seule qui était de moi!
J'en profite donc pour lancer la catégorie que j'ai nommée: la Centrafrique telle qu'on la voit". Je vous renvoie à la présentation du concours photo dans le cas ou certaines personnes penseraient que je réduis le pays dans lequel je me trouve à 4 photos. C'est un nom comme un autre!
Alors voilà, je vous laisse voter, l'alliance fonctionnera un minimum, j'aurai donc normalement accès à internet pour comptabiliser les voix
Une maison "traditionnelle" dans un village sur la route de M'baiki

Marché PK5
2 en 1!! une voiture blindée et des militaires!
La tête est ici un sacré outil!
mardi 26 janvier 2010
Godobés
L'Afrique rend cynique parait il.
Leslie me l'avait fait remarquer à sa venue, et nous même de temps en temps nous faisons cette remarque.
Oui, c'est vrai, peut être est-ce un moyen de relativiser quelque peu les aventures que nous vivons ici. Il est effectivement parfois difficile de vivre dans ce
pays ou si peu de choses marchent bien (les gens marchent beaucoup par contre... OK c'était pas drôle) c'est peut être une manière de ne pas
prendre sur soi chaque mésaventure. Le contraire nous mènerait je pense assez vite à la cure d'anti-dépresseurs, voire à l'HP. Bref, nous avons parfois tendance à oublier le pays dans lequel nous sommes actuellement, et même si la vie y est généralement sans encombre, certaines choses que nous voyons et vivons ici ne sont parfois pas si facile à digérer (héhé, même ce qu'on mange est parfois pas si facile à digérer!) et en rire est finalement un moyen pour nous de relativiser. Mieux vaut en rire qu'en pleurer dirons certains. Oui, mais peut on rire de tout? demanderont d'autres. Didier Super mettra toutle monde d'accord en disant que mieux vaut en rire que de s'en foutre, et il a je pense bien raison sur ce point là!
Alors cet article, préparez vous bien, sera cynique, et sachez que je l'assume. je vous avais promis de tout vous dire, vous voilà servis.
j'ai appelé cet articles "Godobés" car bien évidemment, c'est ce dont je voulais vous parler. Les godobés sont la signification en sängö de l'expression "enfants de la rue". Parfois orphelins, ou de familles sans revenus, ils vivent de toute manière toujours dans une pauvreté extrême, et par conséquent dans la rue Il est difficile de leur donner un âge, disons qu'ils ont en général entre 7 et 13 ans. Ces enfants, qui trainent sur les avenues principales de Bangui (en particulier l'avenue Boganda) font bien entendu la manche. Mais faire la manche en France n'a pas la même signification que faire la manche ici. je m'explique. Alors qu'un SDF passera sa journée assis à attendre que quelqu'un veuille bien lui donner une petite pièce, un godobé ira chercher sa petite pièce, quoiqu'il arrive. Il arrive donc souvent qu'un (2 ou 3 voire plus si affinité) d'entre eux qui a repéré ta petite tête de blanc à 50m de là se dirige vers toi, et commence à te demander de l'argent, la plupart du temps ainsi:
"papa, ça ne va pas, j'ai faim, papa, j'ai faim, ça ne va pas, papa, ça va pas, j'ai faim".
Vous pensez certainement que j'en fais trop, pour résumer une conversation avec un godobé... il me faudrait environ une page de "papa j'ai faim!". Oui, car la
grande différence réside dans le fait que le bout de chou qui te demande de l'argent (avec douceur en général) te suit... et la longueur du trajet qu'il fera avec
toi dépendra de plusieurs critères:
- Le temps que tu mets à sortir ton porte monnaie
- le temps que tu mets à le virer
- La quantité de fatigue qu'il a accumulé au cours de sa journée.
Voilà, ça peut parfois durer 200/300/400 mètres selon notre dose de patience et sa dose d'énergie. Pas facile dans ce cas de marcher la tête dans ses pensées.
Evidemment que faire dans cette situation? leur donner à chaque fois de l'argent? (sachant qu'en général, quand tu donnes une pièce à l'un d'entre eux, le suivant ne
se fait pas prier pour réclamer son dû). les laisser nous suivre et les ignorer? Les envoyer bouler? Je pense personnellement que la meilleure des solutions et justement dans les 3 que je viens de citer, alors tout dépend bien sûr de notre humeur de la journée et du nombre de petite pièces que nous avons dans notre portefeuille (il y a de gros problèmes de petite monnaie ici).
j'ai décidé, après cette petite explication de ce qu'est réellement un godobé, de vous donner (ça pourrait servir à ceux qui viennent me voir, ainsi que si certains d'entre vous sont amenés également à venir ici, ou dans un pays semblable à celui ci) quelques techniques, subterfuges et autres méthodes pour se débarasser à peu
près rapidement d'un godobé, et à partir de maintenant, je serai cynique.
- leur donner une petite pièce (dans ce cas, essayer de les prévenir avant: "c'est pour acheter à manger, pas pour t'acheter de la colle et te défoncer petit!")
- Leur donner une petite pièce sans les prévenir (dans ce cas, vous imaginez où risque d'aller la petite pièce)
- Leur donner un morceau du pain ou autre que l'on vient de s'acheter (dans ce cas là, peu de risques qu'ils le transforment en colle)
- les ignorer, et continuer la conversation animée que Gus, Sam et moi étions en train de vivre
- les envoyer bouler. mais de plusieurs manières possibles:
Tout d'abord en lui faisant comprendre avec une voix douce et en posant sa main sur sa tête en signe d'affection qu'on ne va rien lui donner, que ça ne sert à rien de te suivre (dans ce cas là, il est toujours possible de leur donner rendez vous le lendemain en promettant une petite pièce)
en accélérant le pas (attention, ça finit parfois par du sprint)
En lui disant le mot qu'il entend le plus dans la journée: yakapé qui veut dire, "j'ai rien" (parfois, c'est même vrai, on a rien)
Il est également possible de les dégager plus méchamment comme par exemple: "papa, j'ai faim"...."moi aussi" ou encore ne jamais arrêter de dire "yakapé" jusqu'à ce que
ça le fatigue (celui là, c'est ma spécialité). Il est également possible de lui dire: "oh, mon petit, faut faire aller", ou lui montrer un arbre en lui disant "y a des mangues ici!"
Il est également possible de leur parler en langue étrangère, ça peut parfois servir.
une des meilleures solutions (même si je l'avoue, ça fait parfois passer pour un énergumène) est finalement de les faire rire, ou de les surprendre.
J'ai hier (ça va vite devenir ma spécialité d'ailleurs) en marchant avec Gus réussi à esquiver 4 godobés (qui arrivaient tous en même temps face à nous) en mimant un match de basket. Hop, accélération suivie d'une petite feinte de corps. dans ce cas là souvent, ils s'arrêtent, te regardent, éclatent de rire (pour résumer ils se foutent bien de ta gueule) et continuent leur chemin, comme si t'étais devenu leur pote.
Voilà pour ce résumé, je n'en suis pas fier, et je n'attends aucune félicitation de votre part sur notre imagination débordante, mais mettez vous à notre
place. leur donner de temps en temps reste mon objectif, mais nous nous disons, et c'est vrai, que nous ne sommes en rien responsables de ce qui leur arrive
Il n'en reste pas moins choquant (même après 4 mois passés ici) de voir des petits de parfois 5 ou 6 ans se ruer sur nous pour nous demander de l'argent.
Mais que faire?
A méditer
j'espère ne pas vous avoir trop choquer, parler aussi franchement de ça pourrait faire mauvais effet, je m'en excuse en tout cas
Je vous embrasse et pense bien à vous, aujourd'hui il a fait très chaud =)
Sylv
Leslie me l'avait fait remarquer à sa venue, et nous même de temps en temps nous faisons cette remarque.
Oui, c'est vrai, peut être est-ce un moyen de relativiser quelque peu les aventures que nous vivons ici. Il est effectivement parfois difficile de vivre dans ce
pays ou si peu de choses marchent bien (les gens marchent beaucoup par contre... OK c'était pas drôle) c'est peut être une manière de ne pas
prendre sur soi chaque mésaventure. Le contraire nous mènerait je pense assez vite à la cure d'anti-dépresseurs, voire à l'HP. Bref, nous avons parfois tendance à oublier le pays dans lequel nous sommes actuellement, et même si la vie y est généralement sans encombre, certaines choses que nous voyons et vivons ici ne sont parfois pas si facile à digérer (héhé, même ce qu'on mange est parfois pas si facile à digérer!) et en rire est finalement un moyen pour nous de relativiser. Mieux vaut en rire qu'en pleurer dirons certains. Oui, mais peut on rire de tout? demanderont d'autres. Didier Super mettra toutle monde d'accord en disant que mieux vaut en rire que de s'en foutre, et il a je pense bien raison sur ce point là!
Alors cet article, préparez vous bien, sera cynique, et sachez que je l'assume. je vous avais promis de tout vous dire, vous voilà servis.
j'ai appelé cet articles "Godobés" car bien évidemment, c'est ce dont je voulais vous parler. Les godobés sont la signification en sängö de l'expression "enfants de la rue". Parfois orphelins, ou de familles sans revenus, ils vivent de toute manière toujours dans une pauvreté extrême, et par conséquent dans la rue Il est difficile de leur donner un âge, disons qu'ils ont en général entre 7 et 13 ans. Ces enfants, qui trainent sur les avenues principales de Bangui (en particulier l'avenue Boganda) font bien entendu la manche. Mais faire la manche en France n'a pas la même signification que faire la manche ici. je m'explique. Alors qu'un SDF passera sa journée assis à attendre que quelqu'un veuille bien lui donner une petite pièce, un godobé ira chercher sa petite pièce, quoiqu'il arrive. Il arrive donc souvent qu'un (2 ou 3 voire plus si affinité) d'entre eux qui a repéré ta petite tête de blanc à 50m de là se dirige vers toi, et commence à te demander de l'argent, la plupart du temps ainsi:
"papa, ça ne va pas, j'ai faim, papa, j'ai faim, ça ne va pas, papa, ça va pas, j'ai faim".
Vous pensez certainement que j'en fais trop, pour résumer une conversation avec un godobé... il me faudrait environ une page de "papa j'ai faim!". Oui, car la
grande différence réside dans le fait que le bout de chou qui te demande de l'argent (avec douceur en général) te suit... et la longueur du trajet qu'il fera avec
toi dépendra de plusieurs critères:
- Le temps que tu mets à sortir ton porte monnaie
- le temps que tu mets à le virer
- La quantité de fatigue qu'il a accumulé au cours de sa journée.
Voilà, ça peut parfois durer 200/300/400 mètres selon notre dose de patience et sa dose d'énergie. Pas facile dans ce cas de marcher la tête dans ses pensées.
Evidemment que faire dans cette situation? leur donner à chaque fois de l'argent? (sachant qu'en général, quand tu donnes une pièce à l'un d'entre eux, le suivant ne
se fait pas prier pour réclamer son dû). les laisser nous suivre et les ignorer? Les envoyer bouler? Je pense personnellement que la meilleure des solutions et justement dans les 3 que je viens de citer, alors tout dépend bien sûr de notre humeur de la journée et du nombre de petite pièces que nous avons dans notre portefeuille (il y a de gros problèmes de petite monnaie ici).
j'ai décidé, après cette petite explication de ce qu'est réellement un godobé, de vous donner (ça pourrait servir à ceux qui viennent me voir, ainsi que si certains d'entre vous sont amenés également à venir ici, ou dans un pays semblable à celui ci) quelques techniques, subterfuges et autres méthodes pour se débarasser à peu
près rapidement d'un godobé, et à partir de maintenant, je serai cynique.
- leur donner une petite pièce (dans ce cas, essayer de les prévenir avant: "c'est pour acheter à manger, pas pour t'acheter de la colle et te défoncer petit!")
- Leur donner une petite pièce sans les prévenir (dans ce cas, vous imaginez où risque d'aller la petite pièce)
- Leur donner un morceau du pain ou autre que l'on vient de s'acheter (dans ce cas là, peu de risques qu'ils le transforment en colle)
- les ignorer, et continuer la conversation animée que Gus, Sam et moi étions en train de vivre
- les envoyer bouler. mais de plusieurs manières possibles:
Tout d'abord en lui faisant comprendre avec une voix douce et en posant sa main sur sa tête en signe d'affection qu'on ne va rien lui donner, que ça ne sert à rien de te suivre (dans ce cas là, il est toujours possible de leur donner rendez vous le lendemain en promettant une petite pièce)
en accélérant le pas (attention, ça finit parfois par du sprint)
En lui disant le mot qu'il entend le plus dans la journée: yakapé qui veut dire, "j'ai rien" (parfois, c'est même vrai, on a rien)
Il est également possible de les dégager plus méchamment comme par exemple: "papa, j'ai faim"...."moi aussi" ou encore ne jamais arrêter de dire "yakapé" jusqu'à ce que
ça le fatigue (celui là, c'est ma spécialité). Il est également possible de lui dire: "oh, mon petit, faut faire aller", ou lui montrer un arbre en lui disant "y a des mangues ici!"
Il est également possible de leur parler en langue étrangère, ça peut parfois servir.
une des meilleures solutions (même si je l'avoue, ça fait parfois passer pour un énergumène) est finalement de les faire rire, ou de les surprendre.
J'ai hier (ça va vite devenir ma spécialité d'ailleurs) en marchant avec Gus réussi à esquiver 4 godobés (qui arrivaient tous en même temps face à nous) en mimant un match de basket. Hop, accélération suivie d'une petite feinte de corps. dans ce cas là souvent, ils s'arrêtent, te regardent, éclatent de rire (pour résumer ils se foutent bien de ta gueule) et continuent leur chemin, comme si t'étais devenu leur pote.
Voilà pour ce résumé, je n'en suis pas fier, et je n'attends aucune félicitation de votre part sur notre imagination débordante, mais mettez vous à notre
place. leur donner de temps en temps reste mon objectif, mais nous nous disons, et c'est vrai, que nous ne sommes en rien responsables de ce qui leur arrive
Il n'en reste pas moins choquant (même après 4 mois passés ici) de voir des petits de parfois 5 ou 6 ans se ruer sur nous pour nous demander de l'argent.
Mais que faire?
A méditer
j'espère ne pas vous avoir trop choquer, parler aussi franchement de ça pourrait faire mauvais effet, je m'en excuse en tout cas
Je vous embrasse et pense bien à vous, aujourd'hui il a fait très chaud =)
Sylv
dimanche 24 janvier 2010
nouvelles et concours
Salut à tout le monde!
Me revoilà après une petite semaine d'absence.
Pour les quelques nouvelles, mon ventre se porte maintenant très bien, et globalement la semaine qui vient de passer a été bien plus facile que la précédente. C'est marrant, ma maladie a semble t il déchainé les passions! A croire que vous l'attendiez celle là! Vous deviez vous dire: "C'est pas possible! il est pas encore malade, c'est un vrai warrior!". Bien non, et pour tout vous dire, j'ai subit la semaine dernière ce qui s'appelle communément diarrhée infectieuse. A vous de vous renseigner sur les symptomes, je n'en dirai pas plus...
Nous avons été invités mardi à la résidence de France, chez monsieur l'ambassadeur pour "célébrer" la nouvelle année. Une centaines de personnes étaient invitées, et après le discours, les canapés et autres coupes de champagne ont été très appréciables et ce début de soirée (prévue de 18h à 20h) a été bien agréable. Cette soirée a été l'occupation de la semaine, le reste demeurant plutôt calme. La coupe d'Afrique des Nations bat son plein ici, il n'y a pas réellement de ferveur populaire (pas encore du moins), mais les télés commencent à fleurir un peu partout et les bars s'animent au fur et à mesure que les tours passent. Il ne fait aucun doute que la finale sera un événement à ne pas manquer.
Voilà pour les nouvelles, je suis allé assez vite, mais ça me semble suffisant.
je continue en remerciant les amis et membres de la famille qui ont participé aux différents votes que j'ai organisé. La catégorie "enfants" est désormais close, avec, je pense que vous vous en doutez, une victoire haut la main de la photo "enfant sur la pirogue", avec 50% des voix (12 sur 24).
La troisième catégorie peut maintenant être lancée, il s'agira cette fois des couchers de soleil. Nous avons la chance ici d'assister à un magnifique coucher de soleil tous les soirs, ces photos en sont quelques exemple. par contre cette fois ci, étant donné la difficulté de nommer ces photos, on fonctionnera par numéro (1 à 5.)
Voilà, à votre tour, n'hésitez pas à me contacter, je prends tous les votes en compte!
Je vous embrasse tous

Photo 1

Photo 2

photo 3

photo 4

photo 4
Me revoilà après une petite semaine d'absence.
Pour les quelques nouvelles, mon ventre se porte maintenant très bien, et globalement la semaine qui vient de passer a été bien plus facile que la précédente. C'est marrant, ma maladie a semble t il déchainé les passions! A croire que vous l'attendiez celle là! Vous deviez vous dire: "C'est pas possible! il est pas encore malade, c'est un vrai warrior!". Bien non, et pour tout vous dire, j'ai subit la semaine dernière ce qui s'appelle communément diarrhée infectieuse. A vous de vous renseigner sur les symptomes, je n'en dirai pas plus...
Nous avons été invités mardi à la résidence de France, chez monsieur l'ambassadeur pour "célébrer" la nouvelle année. Une centaines de personnes étaient invitées, et après le discours, les canapés et autres coupes de champagne ont été très appréciables et ce début de soirée (prévue de 18h à 20h) a été bien agréable. Cette soirée a été l'occupation de la semaine, le reste demeurant plutôt calme. La coupe d'Afrique des Nations bat son plein ici, il n'y a pas réellement de ferveur populaire (pas encore du moins), mais les télés commencent à fleurir un peu partout et les bars s'animent au fur et à mesure que les tours passent. Il ne fait aucun doute que la finale sera un événement à ne pas manquer.
Voilà pour les nouvelles, je suis allé assez vite, mais ça me semble suffisant.
je continue en remerciant les amis et membres de la famille qui ont participé aux différents votes que j'ai organisé. La catégorie "enfants" est désormais close, avec, je pense que vous vous en doutez, une victoire haut la main de la photo "enfant sur la pirogue", avec 50% des voix (12 sur 24).
La troisième catégorie peut maintenant être lancée, il s'agira cette fois des couchers de soleil. Nous avons la chance ici d'assister à un magnifique coucher de soleil tous les soirs, ces photos en sont quelques exemple. par contre cette fois ci, étant donné la difficulté de nommer ces photos, on fonctionnera par numéro (1 à 5.)
Voilà, à votre tour, n'hésitez pas à me contacter, je prends tous les votes en compte!
Je vous embrasse tous
Photo 1
Photo 2
photo 3
photo 4
photo 4
lundi 18 janvier 2010
bonjour bonjour! Oui, je l'admets, j'ai un peu trainé, mais vous n'êtes pour la plupart pas sans savoir que quelques petits pepins de santé se sont glissé dans mon estomac et dans mes intestins, et que j'ai, par conséquent, vécu une semaine plutot difficile. je comptais poster ce message dimanche, malheureusement, les installations électriques en ont décidé autrement et notre bloc (seulement notre immeuble et 3 immeubles qui nous entourent) s'est retrouvé sans électricité à partir de samedi nuit jusqu'à dimanche en fin de soirée... pas facile de mettre à jour le blog dans ces conditions.
En parlant de ça d'ailleurs, je tiens à vous informer que les turbines dont je vous parlais précédemment à Boali seront réparées normalement courant février. la ville devrait donc se trouver plongée dans le noir pendant environ 2 semaines (c'est le genre de situation durant lesquelles on prie pour que les travaux se fassent dans un délai raisonnable). On ne sait donc pas trop comment ça va se passer, à part bien sûr qu'il faut faire des réserves de bougies!
Bref, revenons à nos moutons, je déclare par ce message la première partie du concours bouclée. j'ai pris les votes en compte, et M'béko finit en tête, juste derrière la route de Landja et Boali, qui terminent à égalité.
J'en profite maintenant pour lancer par conséquent la deuxième catégorie, qui concerne différents enfants que j'ai pu croiser sur ma route (notre) route (heu, interprétez ça correctement je vous prie!). Voilà, donc même principe, je vous laisse jusqu'à mon prochain article pour voter. Comme la dernière fois, facebook, yahoo, hotmail, bangui de grand chemin, pigeons voyageurs, bouteille à la mer (ah non, j'ai pas la mer!), tous les moyens sont bons!! J'espère que les 16 votes de la dernière fois seront largement dépassés!
Je vous embrasse
Sylv
la préparation avant le match

l'enfant au visage d'ange

Le futur footballeur

la petite sirène?

regard interrogatif

l'enfant sur la pirogue
En parlant de ça d'ailleurs, je tiens à vous informer que les turbines dont je vous parlais précédemment à Boali seront réparées normalement courant février. la ville devrait donc se trouver plongée dans le noir pendant environ 2 semaines (c'est le genre de situation durant lesquelles on prie pour que les travaux se fassent dans un délai raisonnable). On ne sait donc pas trop comment ça va se passer, à part bien sûr qu'il faut faire des réserves de bougies!
Bref, revenons à nos moutons, je déclare par ce message la première partie du concours bouclée. j'ai pris les votes en compte, et M'béko finit en tête, juste derrière la route de Landja et Boali, qui terminent à égalité.
J'en profite maintenant pour lancer par conséquent la deuxième catégorie, qui concerne différents enfants que j'ai pu croiser sur ma route (notre) route (heu, interprétez ça correctement je vous prie!). Voilà, donc même principe, je vous laisse jusqu'à mon prochain article pour voter. Comme la dernière fois, facebook, yahoo, hotmail, bangui de grand chemin, pigeons voyageurs, bouteille à la mer (ah non, j'ai pas la mer!), tous les moyens sont bons!! J'espère que les 16 votes de la dernière fois seront largement dépassés!
Je vous embrasse
Sylv
l'enfant au visage d'ange
Le futur footballeur
la petite sirène?
regard interrogatif
l'enfant sur la pirogue
lundi 11 janvier 2010
grand concours!
Bonsoir à tous!
J'ai pensé ces derniers temps que mon blog manquait un peu d'énergie, je sais pas, d'un truc capable de déchainer les foules. j'ai donc eu envie d'apporter un petit peu d'énergie à tout ça, et de vous faire participer! Regardez vous!! vous êtes avachis sur votre fauteuil, c'est lamentable! ( et là y en a certains qui se disent: ah ouais putain! c'est vrai! j'suis mal assis, et paf! par reflexe ils vont se redresser!). bref, rassurez vous vous ne bougerez pas de ce fauteuil, qui me fait bien envie puisque ici le seul confort qu'on puisse avoir réside dans 5cm de mousse sur une planche de bois. j'avais seulement envie de refaire sortir l'animateur qui sommeille en moi
Je propose donc ce soir de commencer une sorte de fil rouge du blog, qui durera peut être pendant 1 petit mois, et qui sera une sorte (je dis bien une sorte) de concours de photos.
Alors je vous explique rapidement le principe, vous savez pour la plupart, que j'ai une famille maternelle assez nombreuse et nous avons depuis quelques temps un journal qui nous tient informé de ce que chacun de nous fait, et vous imaginez bien que je vais y aller de mon petit article! Mais au lieu de choisir mpi même mes photos qui accompagneront l'article, je vais vous demander à VOUS de les choisir.
Il vous suffira donc de voter de quelque manière qu'il soit, commentaires sur le blog, email, message facebook, pigeon voyageur ce que vous voulez, en m'informant de votre photo préférée. Je comptabiliserai les voix (je tricherai pas, promis) et vous informerait ensuite du nombre de voix, et des votes comptabilisés pour chaque photos. je vous promets que je le ferai. par contre, à tout ceux qui me lancent des message pour me dire des conneries, je dis "attention je vais vous chiquotter", et je rappelle qu'il est bien sûr interdit de voter plusieurs fois
Voilà le but du jeu, sachez qu'il est composé de 4 catégories: Les enfants, les paysages, les couchers et levers de soleil, et un album intitulé " la RCA comme je la vois". Alors certains me diront que je suis tout le temps en train de me justifier, mais je tiens à préciser que je ne cherche aucunement à faire des généralités sur ce pays, ces photos sont juste celle qui me font regarder autour de moi avec mes yeux de gamins en me disant: "voilà, ça c'est la Centrafrique!".
Ceci étant dit, je pense qu'il est temps de lancer le concours.
On commence ce soir par la catégorie: Paysages
Une bonne partie des photos présentées ici ne sont pas encore apparues sur le blog... Vous pensiez avoir vu le plus beau hein!!

la rivière qui coule après les chutes de Boali, nord ouest de Bangui

Quartier boy Rabe vu du monastère, Dans bangui, nord est je suppute

Route pour Landja, à l'est de Bangui

Vous la connaissez, Chute de M'béko, plein ouest.

15 km à vol d'oiseau direction nord est, voilà ce qu'on trouve derrière la colline qui surplombe bangui

l'oubangui et ses marécages, en face, le Congo. landja, est de Bangui
je termine en remerciant Gus, le deuxième photographe. certaines oeuvres sont de lui
J'ai pensé ces derniers temps que mon blog manquait un peu d'énergie, je sais pas, d'un truc capable de déchainer les foules. j'ai donc eu envie d'apporter un petit peu d'énergie à tout ça, et de vous faire participer! Regardez vous!! vous êtes avachis sur votre fauteuil, c'est lamentable! ( et là y en a certains qui se disent: ah ouais putain! c'est vrai! j'suis mal assis, et paf! par reflexe ils vont se redresser!). bref, rassurez vous vous ne bougerez pas de ce fauteuil, qui me fait bien envie puisque ici le seul confort qu'on puisse avoir réside dans 5cm de mousse sur une planche de bois. j'avais seulement envie de refaire sortir l'animateur qui sommeille en moi
Je propose donc ce soir de commencer une sorte de fil rouge du blog, qui durera peut être pendant 1 petit mois, et qui sera une sorte (je dis bien une sorte) de concours de photos.
Alors je vous explique rapidement le principe, vous savez pour la plupart, que j'ai une famille maternelle assez nombreuse et nous avons depuis quelques temps un journal qui nous tient informé de ce que chacun de nous fait, et vous imaginez bien que je vais y aller de mon petit article! Mais au lieu de choisir mpi même mes photos qui accompagneront l'article, je vais vous demander à VOUS de les choisir.
Il vous suffira donc de voter de quelque manière qu'il soit, commentaires sur le blog, email, message facebook, pigeon voyageur ce que vous voulez, en m'informant de votre photo préférée. Je comptabiliserai les voix (je tricherai pas, promis) et vous informerait ensuite du nombre de voix, et des votes comptabilisés pour chaque photos. je vous promets que je le ferai. par contre, à tout ceux qui me lancent des message pour me dire des conneries, je dis "attention je vais vous chiquotter", et je rappelle qu'il est bien sûr interdit de voter plusieurs fois
Voilà le but du jeu, sachez qu'il est composé de 4 catégories: Les enfants, les paysages, les couchers et levers de soleil, et un album intitulé " la RCA comme je la vois". Alors certains me diront que je suis tout le temps en train de me justifier, mais je tiens à préciser que je ne cherche aucunement à faire des généralités sur ce pays, ces photos sont juste celle qui me font regarder autour de moi avec mes yeux de gamins en me disant: "voilà, ça c'est la Centrafrique!".
Ceci étant dit, je pense qu'il est temps de lancer le concours.
On commence ce soir par la catégorie: Paysages
Une bonne partie des photos présentées ici ne sont pas encore apparues sur le blog... Vous pensiez avoir vu le plus beau hein!!
la rivière qui coule après les chutes de Boali, nord ouest de Bangui
Quartier boy Rabe vu du monastère, Dans bangui, nord est je suppute
Route pour Landja, à l'est de Bangui
Vous la connaissez, Chute de M'béko, plein ouest.
15 km à vol d'oiseau direction nord est, voilà ce qu'on trouve derrière la colline qui surplombe bangui
l'oubangui et ses marécages, en face, le Congo. landja, est de Bangui
je termine en remerciant Gus, le deuxième photographe. certaines oeuvres sont de lui
dimanche 10 janvier 2010
boulot
oui je suis d'accord, je vous décris et raconte tout ce que je fais ici, mais certains qui tombent sur mon blog sans me connaitre doivent se dire que j'suis un petit jeune, parti en plein milieu de l'Afrique noire pour visiter et regarder. Ces gens là doivent d'ailleurs se dire: "Il est bizarre lui! il aurait pu choisir un autre pays". Avec tout le respect que je dois aux centraf' qui me lisent, la RCA est quand même pas top one des pays touristiques!
Mais voilà, je suis venu pour travailler! Voilà donc un petit résumé de tout ce que j'ai pu faire à l'alliance depuis que je suis là, ça ne parlera peut être pas à tout le monde, en tout cas, les fleistes s'y retrouveront.
je suis donc à l'alliance française avec le statut de stagiaire certes, mais le rôle d'animateur pédagogique. je suis en gros ici pour développer des activités autour de l'enseignement du français, mais aussi améliorer ce qu'on fait déjà. Dans ce rôle (qui est celui pour lequel je suis formé), j'ai déjà réalisé quelques projets pour l'alliance dont:
- Création d'examens (3 niveaux différents) de compréhension et expression orale et écrite pour les étudiants de l'école nationale supérieur de Bangui (l'IUFM centafricain)
- Bien sûr quelques cours dans le cadre de l'alliance, et je donne actuellement des cours à des apprentis douaniers venus de guinée équatoriale (hispanophone)
- création d'une formation en Français Langue Etrangère pour les gens venus de pays étrangers à la centrafrique (les centrafricains sont eux en contexte de Français Langue seconde), dans ce cadre, j'ai travaillé sur la progression et la création des cours
- fait un petit peu de secrétariat et taches diverses. Surveillance d'examens (delf dalf), double correction, entretiens oraux dans le cadre de ces mêmes examens, ainsi que le classement et le report des notes sur les copies
- Je travaille actuellement sur un projet: "français et littérature" pour enseigner le français avec la littérature. je monte donc un gros projet sur Notre dame de paris qui devrait environ prendre 10h de cours
- je suis sensé prochainement travailler sur la mise en place d'un concours d'écriture nommé "les plus beaux mots d'amour" (saint valentin oblige...)
Voilà en gros ce que j'ai pu réaliser ici en 3 mois, je pense que ça éclairera certains qui me demandent régulièrement ce que je fais.
Voilà, vous savez tout! Pour les fleistes qui me lisent parfois, si un des projets que j'ai monté ou suis en train de monter vous intéresse, n'hésitez pas à me mailer, les fichiers word ne sont pas trop galères à envoyer... en général.
Je vous embrasse
Sylv
Mais voilà, je suis venu pour travailler! Voilà donc un petit résumé de tout ce que j'ai pu faire à l'alliance depuis que je suis là, ça ne parlera peut être pas à tout le monde, en tout cas, les fleistes s'y retrouveront.
je suis donc à l'alliance française avec le statut de stagiaire certes, mais le rôle d'animateur pédagogique. je suis en gros ici pour développer des activités autour de l'enseignement du français, mais aussi améliorer ce qu'on fait déjà. Dans ce rôle (qui est celui pour lequel je suis formé), j'ai déjà réalisé quelques projets pour l'alliance dont:
- Création d'examens (3 niveaux différents) de compréhension et expression orale et écrite pour les étudiants de l'école nationale supérieur de Bangui (l'IUFM centafricain)
- Bien sûr quelques cours dans le cadre de l'alliance, et je donne actuellement des cours à des apprentis douaniers venus de guinée équatoriale (hispanophone)
- création d'une formation en Français Langue Etrangère pour les gens venus de pays étrangers à la centrafrique (les centrafricains sont eux en contexte de Français Langue seconde), dans ce cadre, j'ai travaillé sur la progression et la création des cours
- fait un petit peu de secrétariat et taches diverses. Surveillance d'examens (delf dalf), double correction, entretiens oraux dans le cadre de ces mêmes examens, ainsi que le classement et le report des notes sur les copies
- Je travaille actuellement sur un projet: "français et littérature" pour enseigner le français avec la littérature. je monte donc un gros projet sur Notre dame de paris qui devrait environ prendre 10h de cours
- je suis sensé prochainement travailler sur la mise en place d'un concours d'écriture nommé "les plus beaux mots d'amour" (saint valentin oblige...)
Voilà en gros ce que j'ai pu réaliser ici en 3 mois, je pense que ça éclairera certains qui me demandent régulièrement ce que je fais.
Voilà, vous savez tout! Pour les fleistes qui me lisent parfois, si un des projets que j'ai monté ou suis en train de monter vous intéresse, n'hésitez pas à me mailer, les fichiers word ne sont pas trop galères à envoyer... en général.
Je vous embrasse
Sylv
vendredi 8 janvier 2010
Paludisme
Salut a tous!
Aujourd'hui est une journée un peu spéciale. Non seulement parce que comme vous le savez, Leslie est partie hier soir et que c'était en quelque sorte ma première journée seul depuis un petit moment, ensuite parce que, c'est paradoxal, mais je fête aujourd'huimon centième jour ici, et pour finir parce que c'est aujourd'hui que j'arrête la prophylaxie (anti palu).
Je profite justement de cette occasion pour vous informer sur ce sujet. Je n'en sais dans un sens pas beaucoup plus que vous, et les docteurs, infirmiers et autres pharmaciens qui tomberont sur ce site vont s'arracher les cheveux (Eda, Adela,Ramzy,Anael je m'excuse d'avance), mais les infos que je vais donner là peuvent peut être vous donner quelques infos utiles et pourquoi pas rassurer les personnes flippées qui se trouveront peut etre dans la même situation que celle que j'ai connue il y a peu, avant de venir.
Il faut tout d'abord savoir qu'ici, le palu est finalement installé quasi quotidiennemment dans nos vie (ou ma vie). Je suis là depuis 3 mois, et j'ai déjà vu au moins 10 personnes en "crise". Finalement le temps que celui d'un tel finisse
et hop, un tel le chope. Petit exemple, Gus nous a montré hier des photos de Vincent, un ami VI. Son commentaire sur la photo: "Vincent est éclaté, il a encore son palu" et toi le seul truc que tu dis avant de passer à autre chose c'est:
"ah ouais...". Donc il est vrai que dans un environnement ou on en parle et où on le voit, il est plus difficile de créer une psychose sur sa vie.
C'est maintenant que les spécialistes médicaux doivent s'asseoir et respirer.
Il me semble bien qu'il existe différentes formes de palu dans diverses régions du monde. Et j'ai cru comprendre en grapillant quelques infos, que chaque type de palu avait plus ou moins sa spécificité.
Certains (je crois que c'est le cas en Afrique de l'ouest) sont plutot longs voire très long (j'ai entendu parler de 2/3 ans), d'autres restent dans le corps bien moins longtemps que ça (2/3 semaines). C'est le cas ici. Le paludisme sévissant ici est, à ce que j'ai cru comprendre plutot de courte durée, mais plutot bien violent. Sachez en tout cas que le paludisme à vie n'est à ce que j'ai pu comprendre
qu'un mythe.
Parlons de la fameuse durée de ce palu. Quand je dis qu'il peut apparemment durer 2 ans, ça ne signifie bien sûr pas qu'on est malade 2 ans! Il reste dans le corps et apparait en fait sous forme de crise, de force aléatoire. Il peut donc arriver que certains le chope et que la maladie ne se déclare jamais. Vincent, le vi dont je vous parlais qui vient justement de faire une crise a réussi à vivre 1 an et 330 jours sans rien avoir. Dommage pour lui, il l'a chopé, et il part la semaine prochaine! Je le salue! pas de pot l'ami! c'est con hein!!
Parlons maintenant des crises, elles sont de force aléatoire, en majorité, je n'en ai pas vu des extrêmement gratinées. En gros pour vous résumer les symptomes, c'est:
courbatures, grosse fatigue, maux de tête, vomissements et surtout... une big big big fièvre. Au centre de médecine tropicale, le médecin a prévenu Leslie que si un moment elle passait de 38 à 41 de fièvre en 1h, c'était un palu.
Voilà en gros les symptomes, il est évident que mieux vaut ne pas laisser trainer, sous peine de connaitre quelques problèmes...menant au rapatriement sanitaire... menant tous les 36 du mois, à la morgue.
Voilà, pour finir et laisser les gens qui s'y connaissent mieux que moi respirer, et me donner de plus amples infos par mail ou commentaire au cas où j'aurais dit une conneuhrieje voulais parler rapidement du traitement. Ici le palu fait peut être aussi moins peur car on a a portée de main (quand les pharmacies ne sont pas en rupture de stock)des cachets efficaces qui permettent, si la maladie a été rapidement décelée de se remettre d'aplomb assez rapidement (reste plus qu'à reprendre les 5kg perdus en 4 jours). Malheureusement ces cachets sont interdits en France (imaginez donc le dosage du truc!). Donc pour les gens qui tombent sur mon blog par hasard, ceux qui comptent me visiter, et surtout ceux qui viennent de me visiter c'est,et je compte sur tout le monde (JF et Laurence en particulier) pour faire les nounous et que si la moindre courbature étrange, la moindre montée de fièvre inexpliquée apparaissent, ne vous auto médiquez pas! Direct Lapeyronie, urgences, malarone, en précisant bien la provenance du dernier voyage,
Voilà donc en gros, pour résumer, le palu, il est "facilement" soignable si il est vite trouvé, mais bon... on déconne pas avec ça! J'attends sans impatience ma future hypothétique goutte épaisse (teste pour déceler le palu)
et je termine en faisant un pied de nez aux gens que je viens d'intellectuellement chiquoter pendant 5 minutes: Ils nous disent d'allez voir les urgences en France parce que les médecins je cite: "N'y connaissent rien".
Voilà tout, j'espère que j'aurais été claire et que je n'aurais pas dit trop de bêtises et je suis tout à fait à même de corriger si on me dit que j'ai dit une connerie.
Voilà, des bisous, 100 nouveaux jours s'ouvrent devant moi!
Aujourd'hui est une journée un peu spéciale. Non seulement parce que comme vous le savez, Leslie est partie hier soir et que c'était en quelque sorte ma première journée seul depuis un petit moment, ensuite parce que, c'est paradoxal, mais je fête aujourd'huimon centième jour ici, et pour finir parce que c'est aujourd'hui que j'arrête la prophylaxie (anti palu).
Je profite justement de cette occasion pour vous informer sur ce sujet. Je n'en sais dans un sens pas beaucoup plus que vous, et les docteurs, infirmiers et autres pharmaciens qui tomberont sur ce site vont s'arracher les cheveux (Eda, Adela,Ramzy,Anael je m'excuse d'avance), mais les infos que je vais donner là peuvent peut être vous donner quelques infos utiles et pourquoi pas rassurer les personnes flippées qui se trouveront peut etre dans la même situation que celle que j'ai connue il y a peu, avant de venir.
Il faut tout d'abord savoir qu'ici, le palu est finalement installé quasi quotidiennemment dans nos vie (ou ma vie). Je suis là depuis 3 mois, et j'ai déjà vu au moins 10 personnes en "crise". Finalement le temps que celui d'un tel finisse
et hop, un tel le chope. Petit exemple, Gus nous a montré hier des photos de Vincent, un ami VI. Son commentaire sur la photo: "Vincent est éclaté, il a encore son palu" et toi le seul truc que tu dis avant de passer à autre chose c'est:
"ah ouais...". Donc il est vrai que dans un environnement ou on en parle et où on le voit, il est plus difficile de créer une psychose sur sa vie.
C'est maintenant que les spécialistes médicaux doivent s'asseoir et respirer.
Il me semble bien qu'il existe différentes formes de palu dans diverses régions du monde. Et j'ai cru comprendre en grapillant quelques infos, que chaque type de palu avait plus ou moins sa spécificité.
Certains (je crois que c'est le cas en Afrique de l'ouest) sont plutot longs voire très long (j'ai entendu parler de 2/3 ans), d'autres restent dans le corps bien moins longtemps que ça (2/3 semaines). C'est le cas ici. Le paludisme sévissant ici est, à ce que j'ai cru comprendre plutot de courte durée, mais plutot bien violent. Sachez en tout cas que le paludisme à vie n'est à ce que j'ai pu comprendre
qu'un mythe.
Parlons de la fameuse durée de ce palu. Quand je dis qu'il peut apparemment durer 2 ans, ça ne signifie bien sûr pas qu'on est malade 2 ans! Il reste dans le corps et apparait en fait sous forme de crise, de force aléatoire. Il peut donc arriver que certains le chope et que la maladie ne se déclare jamais. Vincent, le vi dont je vous parlais qui vient justement de faire une crise a réussi à vivre 1 an et 330 jours sans rien avoir. Dommage pour lui, il l'a chopé, et il part la semaine prochaine! Je le salue! pas de pot l'ami! c'est con hein!!
Parlons maintenant des crises, elles sont de force aléatoire, en majorité, je n'en ai pas vu des extrêmement gratinées. En gros pour vous résumer les symptomes, c'est:
courbatures, grosse fatigue, maux de tête, vomissements et surtout... une big big big fièvre. Au centre de médecine tropicale, le médecin a prévenu Leslie que si un moment elle passait de 38 à 41 de fièvre en 1h, c'était un palu.
Voilà en gros les symptomes, il est évident que mieux vaut ne pas laisser trainer, sous peine de connaitre quelques problèmes...menant au rapatriement sanitaire... menant tous les 36 du mois, à la morgue.
Voilà, pour finir et laisser les gens qui s'y connaissent mieux que moi respirer, et me donner de plus amples infos par mail ou commentaire au cas où j'aurais dit une conneuhrieje voulais parler rapidement du traitement. Ici le palu fait peut être aussi moins peur car on a a portée de main (quand les pharmacies ne sont pas en rupture de stock)des cachets efficaces qui permettent, si la maladie a été rapidement décelée de se remettre d'aplomb assez rapidement (reste plus qu'à reprendre les 5kg perdus en 4 jours). Malheureusement ces cachets sont interdits en France (imaginez donc le dosage du truc!). Donc pour les gens qui tombent sur mon blog par hasard, ceux qui comptent me visiter, et surtout ceux qui viennent de me visiter c'est,et je compte sur tout le monde (JF et Laurence en particulier) pour faire les nounous et que si la moindre courbature étrange, la moindre montée de fièvre inexpliquée apparaissent, ne vous auto médiquez pas! Direct Lapeyronie, urgences, malarone, en précisant bien la provenance du dernier voyage,
Voilà donc en gros, pour résumer, le palu, il est "facilement" soignable si il est vite trouvé, mais bon... on déconne pas avec ça! J'attends sans impatience ma future hypothétique goutte épaisse (teste pour déceler le palu)
et je termine en faisant un pied de nez aux gens que je viens d'intellectuellement chiquoter pendant 5 minutes: Ils nous disent d'allez voir les urgences en France parce que les médecins je cite: "N'y connaissent rien".
Voilà tout, j'espère que j'aurais été claire et que je n'aurais pas dit trop de bêtises et je suis tout à fait à même de corriger si on me dit que j'ai dit une connerie.
Voilà, des bisous, 100 nouveaux jours s'ouvrent devant moi!
mardi 5 janvier 2010
Année à thème chutes
Parait il que les chutes de Boali sont les plus belles chutes d’eau de Centrafrique ! On a choisi le dimanche 3 janvier pour les visiter ! Excursion prévue depuis un bout de temps, nous sommes bien organisés ! Pick up en location (ouh putain ! c’est cher une location !) chauffeur (un ami) guide (un ami) et amis (des amis). Tout ce qu’il faut pour se régaler. Nous partons à 8h ce matin, direction plein nord vers Boali, 110km de Bangui. Après une bonne heure de route de très bonne qualité, pleine de, j’vous le fais vite : enfants qui sourient, mamans qui disent bonjour, maisons rouges, camions entièrement plein patati patata. Nous arrivons à boali. Nous décidons d’aller d’abord en ville pour faire quelques achats au marché. Nous passons par une barrière. Ah oui ! petite parenthèse. Sur les longs trajets, il y a assez régulièrement des barrières à l’entrée de chaque grosse ville avec un baraquement plein de militaires. Il faut s’arrêter là, et soit payer un petit quelque chose (pour tout le monde) soit payer un petit quelque chose (ça c’est prix mounjou) soit rien payer (ça c’est s’ils sont de bonne humeur). Bref toujours est il que nous passons cette barrière en laissant nos papiers d’identités au baraquement. Les négociations n’y ont rien fait. Arrivée à Boali, nous nous arrêtons au marché pour quelques courses. Patates douces, poisson (carpes de boali), chouya bœuf (j’apprends d’ailleurs que chouya poisson n’existe pas et deviens rapidement la risée de mes amis). Hop ! direction les chutes ! après bien sûr avoir récupéré les papiers, sans même rien payer ! En entrant dans le parc, nous avons notre première surprise ! Un chimpanzé en liberté se dirige vers nous et nous papouille pendant un bon quart d’heure ! Vous aurez d’ailleurs quelques photos jointes. Puis nous nous dirigeons accompagnés de nos guides (4 guides donnés par le parc… 1 par mounjou) vers les chutes. Nous tombons alors sur un sacré panorama, à gauche à 90 degrés les chutes tombent de 50m de haut, au milieu la rivière provenant des chutes s’écoule et tout autour… la nature ! Des forêts à perte de vue ! après contemplations, nous descendons au premier étage (en partant du haut) ou il est possible de voir la chute tomber sur sa gauche. Puis au deuxième étage, et enfin au dernier, au pied des chutes. Quelques photos plus tard, nous remontons, pour nous diriger vers le deuxième intérêt du lieu : le pont de liane ! On le connaît de réputation, beaucoup de « toiles » qui se vendent en ville le représente, souvent en coucher de soleil. J’en rapporterai une. Bref, je ne pense pas qu’il soit utile d’expliquer ce qu’est un pont de liane, je pense que vous avez saisi le concept ! Sachez juste qu’il passe au dessus d’une rivière. Nous le traversons pour trouver un autre panorama, du côté droit de la cascade maintenant. Puis revenons sur nos pas pour traverser à nouveau la rivière. En pirogue cette fois. Mon collègue William n’a d’ailleurs pas hésité à me faire prendre la pagaye, j’ai dû être capable de faire 2m, avant de me faire remplacer par notre piroguier, un enfant d’une douzaine d’années pas plus. Deuxième honte publique ! Nous retraversons et allons à l’opposé, là où se trouve le fameux barrage qui alimente Bangui en électricité. Nous nous installons là et nous baignons juste avant le barrage, dans la rivière avant de manger notre carpe. Après cette petite baignade, ce petit repas et ces petits coups de soleil nous ressortons du parc, sans pouvoir dire au revoir à notre ami chimpanzé. Nous rentrons à Bangui, encore bien émerveillés par ce que l’on venait de voir !
Ainsi s’achève l’histoire des chutes de Boali,
Encore un grand merci à celui qui me lit
Les prochaines histoires seront passionnantes
J’espère d’ailleurs que ça vous tente !
Des bisous







Ainsi s’achève l’histoire des chutes de Boali,
Encore un grand merci à celui qui me lit
Les prochaines histoires seront passionnantes
J’espère d’ailleurs que ça vous tente !
Des bisous
dimanche 3 janvier 2010
bonne année!
2010 à commencé! j'espère sur les meilleures bases possibles pour vous! Nous avons bien entendu (comme chaque jour ici) encore vécu de sacrées aventures ces 3 premiers jours de l'année.
Le réveillon s'est fait à M'baiki, chez notre ami hervé. Nous étions 11, sous une paillote, sans eau ni electricité (le groupe electrogène n'a pu être réparé avant). le soirée a été plutot cool, nous avons tous un rythme assez spécial ici (facheuse tendance à se coucher très tôt et à se lever également très tôt) qui fait que tenir jusqu'à minuit a presque été un défi! Nous avons tout de même bien profité du cadre magnifique qu'offre la maison d'Hervé. passer jour de l'an entre les bananiers, les manguiers, et les arbres à fruits de la passion, le tout en dégustant le cabri préparé le matin par le cuisinier. Assez dépaysant! du moins pour nous!
La nuit a été agitée par des jeunes qui sont venus chanter sous les fenêtre. Le début du chant?: "Bonne année! bonne année papa!! Tu es très gentil!". Hmmm! on s'est tous dit qu'ils étaient certainement moins gentils que nous! Les chants des jeunes ont rapidement été remplacés par le chant du coq des voisins, qui chante, si si, je vous jure, à 4h00. D'ailleurs quelle joie de voir les enfants courir derrière le coq le lendemain matin!! il était prévu pour le premier repas de la décennie! Belle vengeance!
Après le petit déjeuner, nous décollons vers 11H, direction: les chutes de M'béko, à environ 30min de M'baiki. Après avoir payé l'entrée dans le "parc" (imposer un barrage à cet endroit est d'ailleurs totalement illégal!) nous parcourons une route de piste, dans un sale état celle ci. puis terminons à pied, pour quelques centaines de metres dans la forêt. l'arrivée à la chute est... comment dire...magique tout simplement. Nous arrivons sur une sorte de "plage" surplombant la rivière qui coule face à nous, de la droite vers la gauche. A notre droite s'imposent les chutes, en 4 étages. Plus les paliers sont hauts, plus la cascade est étroite. De chaque côté, des murs de végétation. Nous installons nos affaires et montons directement avec hervé et un savon pour prendre une petite douche sous les chutes. Le seul problème ici; le fond est plein de pierres à la fois pointues et glissantes, les déplacements y sont donc difficiles. Après la petite douche rafraichissantes, nous escaladons sur le côté gauche de la chute pour rejoindre les niveaux supérieurs. Un peu comme un jeu vidéo en fait! La montée est assez rude, ça glisse, les lianes nous barrent le passage... mais nous montons finalement aux 3ème étage. Hervé et Vincent iront encore plus haut, jusqu'au sommet. Nous redescendons finalement après quelques photos pour déguster une casserole de riz et la sauce du cabri de la veille. le tout avec les doigts, dans la marmite avant de rentrer à bangui...
Ainsi passa le premier jour de l'année 2010.




Le réveillon s'est fait à M'baiki, chez notre ami hervé. Nous étions 11, sous une paillote, sans eau ni electricité (le groupe electrogène n'a pu être réparé avant). le soirée a été plutot cool, nous avons tous un rythme assez spécial ici (facheuse tendance à se coucher très tôt et à se lever également très tôt) qui fait que tenir jusqu'à minuit a presque été un défi! Nous avons tout de même bien profité du cadre magnifique qu'offre la maison d'Hervé. passer jour de l'an entre les bananiers, les manguiers, et les arbres à fruits de la passion, le tout en dégustant le cabri préparé le matin par le cuisinier. Assez dépaysant! du moins pour nous!
La nuit a été agitée par des jeunes qui sont venus chanter sous les fenêtre. Le début du chant?: "Bonne année! bonne année papa!! Tu es très gentil!". Hmmm! on s'est tous dit qu'ils étaient certainement moins gentils que nous! Les chants des jeunes ont rapidement été remplacés par le chant du coq des voisins, qui chante, si si, je vous jure, à 4h00. D'ailleurs quelle joie de voir les enfants courir derrière le coq le lendemain matin!! il était prévu pour le premier repas de la décennie! Belle vengeance!
Après le petit déjeuner, nous décollons vers 11H, direction: les chutes de M'béko, à environ 30min de M'baiki. Après avoir payé l'entrée dans le "parc" (imposer un barrage à cet endroit est d'ailleurs totalement illégal!) nous parcourons une route de piste, dans un sale état celle ci. puis terminons à pied, pour quelques centaines de metres dans la forêt. l'arrivée à la chute est... comment dire...magique tout simplement. Nous arrivons sur une sorte de "plage" surplombant la rivière qui coule face à nous, de la droite vers la gauche. A notre droite s'imposent les chutes, en 4 étages. Plus les paliers sont hauts, plus la cascade est étroite. De chaque côté, des murs de végétation. Nous installons nos affaires et montons directement avec hervé et un savon pour prendre une petite douche sous les chutes. Le seul problème ici; le fond est plein de pierres à la fois pointues et glissantes, les déplacements y sont donc difficiles. Après la petite douche rafraichissantes, nous escaladons sur le côté gauche de la chute pour rejoindre les niveaux supérieurs. Un peu comme un jeu vidéo en fait! La montée est assez rude, ça glisse, les lianes nous barrent le passage... mais nous montons finalement aux 3ème étage. Hervé et Vincent iront encore plus haut, jusqu'au sommet. Nous redescendons finalement après quelques photos pour déguster une casserole de riz et la sauce du cabri de la veille. le tout avec les doigts, dans la marmite avant de rentrer à bangui...
Ainsi passa le premier jour de l'année 2010.
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