mercredi 30 décembre 2009

Week end à la scad

Voilà, j'ai fini de bouder, les photos sont toutes quasiment organisées, je peux envoyer la sauce! Merci à ceux qui ont répondu présent à mon petit coup de gueule, ça fait du bien d'entrer sur sa boite mail en se demandant si on aura des messages.
Nous sommes donc allé à la SCAD ce week end. Une sorte de concession appartenant au géant industriel kamach, qu'il a gracieusement prêté à etienne mon directeur, qui nous a lui même proposé de l'accompagné. Nous nous retrouvons vendredi matin à 16 (je ne vous citerait pas tout le monde) direction en premier lieu M'baiki (sud ouest de bangui) et ensuite la scad, située à une 30aine de km de M'baiki (prononcer Mbaiki et non pas em'baiki!). Nous prenons la route à 4 véhicules. Nous sommes avec Gus, Hervé (un autre VI qui vit à M'baiki) Leslie et moi. La route est plutot de bonne qualité jusqu'à notre première destination (goudronnée et plutot large) ce qui nous permet d'aller assez vite. En s'éloignant de Bangui (moi qui m'en éloigne pour la première fois), la population se fait de plus en plus rare. Nous croisons parfois de part et d'autre de la route quelques villages, certains avec une bonne centaine de maison (par exemple un village qui s'appelle Pissa), d'autres composées de 10 maisons. Ces maisons sont presque toutes les mêmes, toit de paille ou de taule pour les chanceux et briques en terre sont les composantes principales. la seule chose qui change finalement, c'est le visage de la femme qui est assise devant la maison et qui pile, cuite ou fait sécher le manioc. Chaque traversée de village est bien sûr pleine de "coucous" de la main que les gens nous rendent chaque fois avec bonne humeur. les hommes du village sont quant à eux regroupés aux abords de la route, soit ils travaillent, soit ils sont assis en groupe, et picolent en coeur leur récolte de vin de palme.
La distance séparant M'baiki de bangui est de 100km. Cela nous a pris environ 3h (eh oui, c'est quand même pas l'A7!). On a surtout pris du temps pour s'arrêter dans les villages pour acheter quelques fruits et légumes (on se retrouve vite Leslie et moi avec une 10aine de papayes à nos pieds) et puis pour changer la roue arrière droite, qui nous a lâchés en plein milieu du trajet.
M'baiki est une ville typiquement centrafricaine... Petite, un peu à l'arrache faut l'avouer. le genre de ville où quand tu arrives tu te dis "mais c'est ça M'baiki?". Nous arrivons à la demeure d'Hervé, pour faire quelques provisions d'eau, faire une pause "soulagement" comme ils disent ici et se dégourdir un peu les jambes. Nous redescendons ensuite en ville pour nous manger un petit mechouis de cabri avant de reprendre notre périple. Malheureusement, le seul bouis-bouis de la ville n'a pas de cabri en stock. heureusement que la femme d'étienne a prévu qu'on serait en galère, et elle avait prévu un gros tupperware de riz accompagné de feuilles de patates douces. Fameux ceci dit. le repas passe et Hervé a la bonne idée d'acheter du koko (herbe que l'on trouve ici dans le plat appelé yabanda) accompagné de quelques chenilles boucanées! Enfin nous mangerons un des plats réputés dans ce pays! Boucanées mais mieux que rien! je ne resiste pas à la tentation, et je goute directement, le tout non cuisiné. Vous verrez la vidéo à mon retour, les photos plus rapidement si vous êtes sages. C'est plutôt pas trop trop dégueu... pas gluant, mais tout de même appétissant! Ce petit épisode terminé, nous récupérons la roue réparée cette fois, qui s'était dilapidée sur le chemin, et partons direction la SCAD! qui se situe à 30km de M'Baiki, environ une bonne heure de route. Cette fois, c'est de la vraie piste telle que je ne l'avais jamais vue! latérite, et murs de végétation de part et d'autre de la route. Nous sommes en pleine forêt, le paysage est réellement époustouflant, et la question qui nous traverse l'esprit à nous, qui sommes là depuis un moment, c'est: "Mais pourquoi l'écotourisme n'est il pas plus développé ici?". Nous traversons parfois quelques villages, et de nombreux marcheurs, avec un pas lourd dû aux bassines de manioc qu'ils portent sur leur tête. On les plaint tout de même! Nous laissons sur notre passage un nuage de fumée dû à la latérite. les pauvres!!! vaut mieux pas être asthmatique en brousse ici! La poussière que toutes les voitures font voler en passant donne au paysage aux bordures de la route une couleur presque ocre. Comme si un sorcier pygmée était passé et avait décidé de transformer tout le paysage en poterie. Le paysage est parfois surréaliste!
Nous arrivons finalement à notre destination: la SCAD. La concession est immense, nous roulons quelques secondes et tombons finalement sur une belle maison en bois. En contrebas, derrière un champ d'herbes hautes, face à la maison, la lobaye, grande rivière qui s'écoule et qui a donné son nom à la préfecture de m'Baiki. devant la maison est garé un pickup dans lequel, OH SURPRISE!! un caiman est gentiment installé! La personne qui nous accueille nous explique qu'ils viennent de le pêcher dans le marécage devant la maison. Nous avons donc le privilège de le toucher. Finalement un caïman... ben ça a la peau plutôt râpeuse!
Nous nous répartissons les chambres, il y a en tout 3 maisons à notre disposition. La centrale, celle qui fait face à la Lobaye, et deux autres, un petit peu plus hautes, que l'on rejoint d'abord avant de redescendre dans la maison principale pour y installer nos affaires. Il nous prend ensuite l'envie de nous baigner, mais les abords de la rivière ne sont pas si accueillants. Ils le sont sûrement plus pour les caïmans... Je le saurai quand je me serai réincarné. la nuit tombe et nous passons rapidement à table. Bien évidemment, le terme expatrié nous reste collé à la peau, et 2 cuisiniers s'occuperont des repas et de la vaisselle à notre place. ca rend flemmard l'afrique! On travaille comme des malades toute la semaine, mais les vacances sont les vraies vacances! Nous mangeons pour notre premier repas quelques bananes frites accompagnées de steaks de zébu et de riz. La soirée se finit tranquillement le repas de noël est resté dans les jambes de certains d'entre nous (Gus m'entends tu?). Une partie de poker s'entame... Nous allons finalement nous coucher après avoir tué 1 ou 2 cafards dans la chambre. On rigole pas! Les cafards ici, ils sont vraiment grands comme des petits briquets Bic. nous ne nous doutons pas de ce qui nous attend le lendemain. Vous non plus d'ailleurs! Vous le saurez dans un prochain épisode! la saga SCAD continue bientôt... Surement dans le week end! profitez des photos pendant ce temps!








1 commentaire:

  1. Salut Fiston,

    Que ce soient les chenilles ou le caïman, je préfère les voir en photo que dans mon assiette ou dans ma voiture...

    Biz

    Mum

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