Bonjour à tous!
La semaine dernière je vous parlais de la circulation, du code de la route centrafricain, et de toutes les raisons pour lesquelles on a parfois peur en voiture.
Parlons maintenant du véhicule le plus présent dans cette ville: Le taxi!
Je vous en avais déjà fait une description physique au début de mon voyage, et bien sachez qu'ils n'ont pas changé! Ils sont toujours aussi jaunes, toujours aussi en fin de vie, et ils ont toujours un nom collé au cul. Il me semble par contre que je ne vous avais jamais réellement parlé de la façon dont se passent les trajets, des conditions de travail des chauffeurs, et de quelques anecdotes qui nous arrivent parfois à bord de ces fusées jaunes.
Commençons d'abord par les trajets. Ici, il est possible de prendre 2 "courses" différentes. L'une est justement une course, comme on la connait en France. Le chauffeur nous emmène là où on lui demande d'aller. Personne d'autre ne peut monter dans le véhicule. Dans ce cas là, il vous en coûtera environ 1000 francs CFA (1 euro cinquante) si vous restez au sein du centre ville. Pour aller à l'aéroport, c'est plus cher, ça coutera environ 1500 francs (2 euros).
Il y a également les taxis lignes, qui n'existent pas en France (quel dommage d'ailleurs!). pour résumer, le chauffeur fait un trajet prédéfini, soit par lui même, soit par le premier client qu'il reçoit. Il est tout à fait possible d'avoir des "correspondances" de taxis si l'on va dans un endroit qui nécessite d'utiliser 2 lignes différentes. Le taxi ligne est financièrement avantageux puisqu'il coûte 150f par personne (disons 20 cts d'euros). par contre, le confort de la course est oublié, et tout le monde peut se joindre à vous jusqu'au nombre limite de 6 clients et le chauffeur.
Alors voilà, en général nous prenons des lignes, les courses ne nous servent que pour nous rendre loin de l'appartement, ou dans un quartier que nous connaissons peu. En général les chauffeurs font un peu la gueule lorsqu'un mounjou leur demande une course. Il arrive même qu'on oublie de préciser qu'on prend un taxi ligne, et qu'au milieu du chemin, le chauffeur nous dise; "ah non! c'est une course". Et là, comme d'habitude, les négociations commencent...
parce que les prix que je viens de vous donner sont indicatifs, et ils sont, comme pour tout ici, négociables. Il nous arrive même de nous prendre sévèrement la tête avec des chauffeurs lorsqu'ils nous entubent plus qu'à l'accoutumée. Alors comme d'habitude, on utilise des subterfuges pour avoir des prix corrects. Il nous arrive même de faire 20m en taxi pour négocier le prix et de descendre ensuite parce qu'on a pas pu tomber d'accord. Voilà, en tout cas, rien n'est fixe ici... et surtout pas le salaire des chauffeurs!
Les chauffeurs de taxi ne sont en général pas propriétaires de leur véhicule, et ils ont par conséquent une somme à apporter à leur patron à la fin de chaque journée. En général, cette somme s'élève à 15000 francs, ce qui est pas rien quand 90% des gens vous utilisent pour 150f le trajet! Si plus de 15000 sont gagnés l'excédent est pour la poche du chauffeur. Chaque taxi a 2 chauffeurs, un de jour et un de nuit. Ces 2 chauffeurs travaillent en journée continue, sans pause... pendant trèèèèès longtemps! La journée moyenne de quelqu'un qui travaille le jour commence à 6h et termine à 21h. Pour la nuit, ils font en général 21h/6h. Comptez...ça fait une journée de 15h pour le taxi journée... Belle perf!
J'en profite d'ailleurs pour vous dire que, lorsqu'à mon retour j'entendrai des gens annoncer que les africains sont des feignants... je risquerai fort de me mettre un petit peu en colère. Certains sont, il est vrai, réellement feignants, mais une bonne partie de ce pays trime comme un français ne pourrait le supporter..
Bref, revenons en à nos taxis! J'ai presque fait le tour de ce que je voulais vous dire, il ne me reste plus qu'à vous raconter rapidement 2/3 anecdotes que nous avons vécues ici avec des taxis.
Je vous disais que les véhicules se croisent parfois très près... des fois les retros se touchent... et le plus faible saute... dans la tête du chauffeur...
On tombe également sur des chauffeurs qui en fin de journée on bu un petit plus de bière que e raison... Un souvenir particulier pour notre chauffeur attitré Roselin, qui nous a bien fait rire la première foois qu'on est monté dans son carosse.
La dernière anecdote que je vais vous raconter concerne la place disponible lorsque l'on prend une course dans une voiture pleine. 4 personnes à l'arrière, ça passe, 3 personnes à l'avant, ça passe aussi, il faut juste plaindre la personne assise sur le frein à main... Il m'est arrivé une fois de monter devant accompagné d'une vraie bonne grosse maman africaine... Et là le problème majeur se pose: Comment vais-je fermer la portière? C'est parfois difficile... et il faut même demander l'aide de quelqu'un se trouvant à l'extérieur du véhicule. En tous cas les gens témoins de cette action rigolent en général beaucoup. surtout quand un blanc se retrouve dans cette situation. Alors maintenant j'ai compris... quand je vois que je vais me retrouver coincé... je réserve la place vide à côté de moi. Ca fait un peu cotazo, mais ça évite quelques problèmes!
Voilà, je pense, du moins j'esspère que vous savez tout, les chars jaunes circulant en ville n'ont plus aucun secret pour vous!
Je vous embrasse!
Sylv
dimanche 28 février 2010
dimanche 21 février 2010
Circulation banguissoise
Bara ala! Bonjour à tous!
Ne disons pas que les centrafricains conduisent mal! Disons plutôt qu'ils conduisent différemment...
J'avais écrit un article sur la rue telle que je la voyais en tant que piéton, mais je ne vous ai jamais donné d'informations sur la rue vue d'une voiture.
Bien évidemment, même si la majorité de nos trajets se fait à pied, il arrive parfois qu'on se retrouve passagers d'un véhicule et la perspective qui s'offre à nous est bien évidemment différente.
La circulation ici n'est pas réellement loin d'être anarchique. Il y a, et c'est important, trop peu de signalisation pour que les choses se fassent réellement dans les règles! J'ai vu au bout de 2 mois mon premier panneau "stop", et la ville ne compte que quelques carrefour (j'en connais 4) équipés de feux tricolores. Alors comment ça se passe tout ça? Les priorités se font en général en fonction du calibre de la route (plus la route est grande, plus elle est prioritaire) et du calibre de chaque véhicule (la plus grosse voiture est prioritaire). Sinon, la bonne volonté de chacun entre en jeu (en général, un libanais passera toujours avant un centraf!).
C'est finalement assez étrange, mais malgré ce manque de signalisation, il y a relativement peu, voire très peu d'accidents. Le nombre de véhicules (un embouteillage commence ici quand environ 10 voitures sont arrêtées l'une derrière l'autre) évite évidemment certains problèmes. J'ai vu dernièrement un taximan prendre le rond point PK0 (un des plus grands de Bangui) à l'envers... C'était quand même pus court pour rejoindre la route suivante!
Il y a en revanche pas mal de problèmes avec les piétons, qui ne font en général pas réellement attention aux voitures, et les voitures qui de leur côté se sentent prioritaires (vous vous souvenez de la règle du calibrage du véhicule... Une voiture est plus grosse qu'un piéton) et se contentent de klaxonner pour dire: "cours ou j'vais te tuer!".Il arrive donc assez régulièrement que des piétons se fassent renverser, parfois avec de graves conséquences, parfois avec quelques égratignures. Le fait qu'il y ait des trous et des bosses sur le "bitume" oblige évidemment les chauffeurs à slalomer, et à s'approcher un peu trop du bas côté
Voilà, alors maintenant que vous avez les prérequis théoriques, je peux essayer de vous faire pénétrer dans un véhicule en plein centre de Bangui, faire cette petite description est un bon défi!
Vous montez dans le taxi. Pour optimiser votre aventure, vous êtes assis à la place du mort. En pensant à ça, vous regardez votre ceinture de sécurité. "Hmmm, je pense qu'elle est gâtée!" (c'est c'qu'ils disent ici) Ok, je ne m'attache donc pas! tant pis
Le chauffeur met son clignotant et hop, on est partis! On s'introduit sur la route et on commence à rouler! Attention au porteur de bois avec sa charrette qui marche sur le bord à droite, Ouhla! il a l'air d'avoir chaud! croisement, un libanais arrive par la droite! stoppp! tiens! il a faillit écraser une maman qui porte une bassine d'avocats! il,passe, on continue tout droit, on roule en général à 30 en ville. Il ralentit, mais que fait il? Baamm!! a ok! y avait un trou! Vous en profitez pour faire une petit blague à votre chauffeur "oh papa!! c'est toi ou c'est moi qui est trop gros ?", et on repart en s'éloignant du centre ville. Un feu rouge! on s'arrêt derrière un autre taxi? Il s'appelle "Jésus suis moi". Ce taxi démarre soudainement, mais le feu est rouge encore!! Ah, mais y avait personne qui arrivait! soit!
On le suit et c'est reparti, Il y a moins de voitures, les gens traversent la route tranquilles, en marchant, le taxi klaxonne 3 ou 4 fois en arrivant à 1 vingtaine de mètres piétons. Certains savent qu'ils pourront traverser, d'autre s'arrêtent au milieu, d'autres se mettent à courir... Tout dépend du chargement et de leur motivation. Attention, un taxi est arrêté sur le bord à droite! Il faut déboiter pour l'éviter, le taxi de derrière qui se préparait à doubler freine pour nous laisser passer, on se remet sur notre voie, et le taxi de derrière nous double enfin... mais heu.. quelqu'un arrive en face...votre épaule de met d'un coup en mouvement pour se faire lever votre pas et accrocher sa main à la poignée au dessus de la portière.. On a confiance quand même... mon chauffeur et celui qui arrive en face vont chacun se décaler sur le bord de la route pour laisser passer l'autre taxi au milieu.
Les routes ici n'ont pas de lignes... mais c'est comme pour le stade. 20 000 place peuvent accueillir 30000 personnes... une route à 2 voies peu bien accueillir 3 voitures! Et voilà, le taxi a doublé,
Vous continuez votre route,attention au cabri qui traverse, pas sûr qu'il interprète le klaxon correctement! Vous demandez à votre chauffeur de vous laisser par là. "trottoir de gauche ou de droite?"- "Heu, j'vais à gauche, mais je vais traverser!", - "non, je t'emmène" dit le taxi en se mettant sur la gauche de la route (donc en contresens) pour vous poser!
Vous attendez que les voitures passent avant d'ouvrir votre portière et de vous extirper du véhicule. Ouffff! le trajet est terminé! j'ai même pas eu presque trop peur
Je vous embrasse!
Sylv
Ne disons pas que les centrafricains conduisent mal! Disons plutôt qu'ils conduisent différemment...
J'avais écrit un article sur la rue telle que je la voyais en tant que piéton, mais je ne vous ai jamais donné d'informations sur la rue vue d'une voiture.
Bien évidemment, même si la majorité de nos trajets se fait à pied, il arrive parfois qu'on se retrouve passagers d'un véhicule et la perspective qui s'offre à nous est bien évidemment différente.
La circulation ici n'est pas réellement loin d'être anarchique. Il y a, et c'est important, trop peu de signalisation pour que les choses se fassent réellement dans les règles! J'ai vu au bout de 2 mois mon premier panneau "stop", et la ville ne compte que quelques carrefour (j'en connais 4) équipés de feux tricolores. Alors comment ça se passe tout ça? Les priorités se font en général en fonction du calibre de la route (plus la route est grande, plus elle est prioritaire) et du calibre de chaque véhicule (la plus grosse voiture est prioritaire). Sinon, la bonne volonté de chacun entre en jeu (en général, un libanais passera toujours avant un centraf!).
C'est finalement assez étrange, mais malgré ce manque de signalisation, il y a relativement peu, voire très peu d'accidents. Le nombre de véhicules (un embouteillage commence ici quand environ 10 voitures sont arrêtées l'une derrière l'autre) évite évidemment certains problèmes. J'ai vu dernièrement un taximan prendre le rond point PK0 (un des plus grands de Bangui) à l'envers... C'était quand même pus court pour rejoindre la route suivante!
Il y a en revanche pas mal de problèmes avec les piétons, qui ne font en général pas réellement attention aux voitures, et les voitures qui de leur côté se sentent prioritaires (vous vous souvenez de la règle du calibrage du véhicule... Une voiture est plus grosse qu'un piéton) et se contentent de klaxonner pour dire: "cours ou j'vais te tuer!".Il arrive donc assez régulièrement que des piétons se fassent renverser, parfois avec de graves conséquences, parfois avec quelques égratignures. Le fait qu'il y ait des trous et des bosses sur le "bitume" oblige évidemment les chauffeurs à slalomer, et à s'approcher un peu trop du bas côté
Voilà, alors maintenant que vous avez les prérequis théoriques, je peux essayer de vous faire pénétrer dans un véhicule en plein centre de Bangui, faire cette petite description est un bon défi!
Vous montez dans le taxi. Pour optimiser votre aventure, vous êtes assis à la place du mort. En pensant à ça, vous regardez votre ceinture de sécurité. "Hmmm, je pense qu'elle est gâtée!" (c'est c'qu'ils disent ici) Ok, je ne m'attache donc pas! tant pis
Le chauffeur met son clignotant et hop, on est partis! On s'introduit sur la route et on commence à rouler! Attention au porteur de bois avec sa charrette qui marche sur le bord à droite, Ouhla! il a l'air d'avoir chaud! croisement, un libanais arrive par la droite! stoppp! tiens! il a faillit écraser une maman qui porte une bassine d'avocats! il,passe, on continue tout droit, on roule en général à 30 en ville. Il ralentit, mais que fait il? Baamm!! a ok! y avait un trou! Vous en profitez pour faire une petit blague à votre chauffeur "oh papa!! c'est toi ou c'est moi qui est trop gros ?", et on repart en s'éloignant du centre ville. Un feu rouge! on s'arrêt derrière un autre taxi? Il s'appelle "Jésus suis moi". Ce taxi démarre soudainement, mais le feu est rouge encore!! Ah, mais y avait personne qui arrivait! soit!
On le suit et c'est reparti, Il y a moins de voitures, les gens traversent la route tranquilles, en marchant, le taxi klaxonne 3 ou 4 fois en arrivant à 1 vingtaine de mètres piétons. Certains savent qu'ils pourront traverser, d'autre s'arrêtent au milieu, d'autres se mettent à courir... Tout dépend du chargement et de leur motivation. Attention, un taxi est arrêté sur le bord à droite! Il faut déboiter pour l'éviter, le taxi de derrière qui se préparait à doubler freine pour nous laisser passer, on se remet sur notre voie, et le taxi de derrière nous double enfin... mais heu.. quelqu'un arrive en face...votre épaule de met d'un coup en mouvement pour se faire lever votre pas et accrocher sa main à la poignée au dessus de la portière.. On a confiance quand même... mon chauffeur et celui qui arrive en face vont chacun se décaler sur le bord de la route pour laisser passer l'autre taxi au milieu.
Les routes ici n'ont pas de lignes... mais c'est comme pour le stade. 20 000 place peuvent accueillir 30000 personnes... une route à 2 voies peu bien accueillir 3 voitures! Et voilà, le taxi a doublé,
Vous continuez votre route,attention au cabri qui traverse, pas sûr qu'il interprète le klaxon correctement! Vous demandez à votre chauffeur de vous laisser par là. "trottoir de gauche ou de droite?"- "Heu, j'vais à gauche, mais je vais traverser!", - "non, je t'emmène" dit le taxi en se mettant sur la gauche de la route (donc en contresens) pour vous poser!
Vous attendez que les voitures passent avant d'ouvrir votre portière et de vous extirper du véhicule. Ouffff! le trajet est terminé! j'ai même pas eu presque trop peur
Je vous embrasse!
Sylv
samedi 13 février 2010
prénoms
Bonjour à tous! Un des jeux les plus amusants qu'ont puisse faire ici est bien simple. Il consiste en demander le prénom des gens qu'on rencontre. Même si la surprise n'est pas toujours au rendez vous, il y a tout de même quelques moments où on se marre bien!
Alors voilà, je me suis dit: écrit un post à ce sujet, les gens vont rire, et ils vont peut être même comprendre! hop! La formule 2 en 1!
le modèle nom + prénom est typiquement occidental, et il n'a été importé en Afrique (et donc en RCA) que pendant la colonisation (étonnant n'est-ce pas?)
Le modèle d'identité africain consiste en seulement 1 nom. Du moins, c'est ce qu'il m'a semblé comprendre! Alors voilà, les prénoms ne reflètent donc ici en aucun cas la culture traditionnelle du pays et c'est pourquoi les gens ont ici des prénoms que nous pourrions qualifier de bizarres!
Mes collègues m'ont effectivement expliqué que les prénoms ici étaient en général fabriqués (quelques exemples plus tard), ou alors emprunté au nom de famille de quelqu'un d'admiré, ou qui a eu un impact sur les parents de l'enfant. Il nous arrive donc de rencontrer, et voilà le petit florilège des gens qui portent des noms tels que:
Valerie Giscard D'estaing (vi vi, le prénom seulement)
De Gaulle
jeanne d'Arc
ou encore, et cela va vous surprendre peut être... CONNAN. Il y a effectivement un petit centrafricain né début décembre (fils du chauffeur de l'alliance) qui porte mon nom. Apparemment en mon honneur... En plus d'avoir découvert le "témoignage de mariage" à bangui, je découvre le parrainage!
Certains autres prénoms sont par contre tout à fait inventés, et donc inconnus chez nous. En voici certains:
Roselin (masculin de Roselyne je suppose)
Duchemin
héritier de mon coeur
prince héritier
Chrislove
....
Voilà, il y a tout de même des prénoms tout à fait courants en France dans ce pays.
Concernant les noms de familles, les habitudes sont moins différentes que celles que nous avons, mais elles diffèrent tout de même par certains côtés.
Il y a ici comme en France des soucis de filiation dans les noms de familles. il est tout à fait normal qu'un enfant porte le nom de son père, ou de sa mère. Mais il est également possible pour les parents de choisir une filiation plus lointaine, en décident de donner à son enfant le nom de famille de son grand père maternel, ou encore d'un oncle.
Au début de mon séjour, je ne comprenais pas réellement pourquoi 2 frères de sang avaient des noms de famille différents. Voilà, depuis avant hier soir, j'ai compris!
Alors voilà, pour terminer ce petit article, je vous annonce que mon fils s'appellera "lafermeauxcélébrités"
Je vous embrasse
Alors voilà, je me suis dit: écrit un post à ce sujet, les gens vont rire, et ils vont peut être même comprendre! hop! La formule 2 en 1!
le modèle nom + prénom est typiquement occidental, et il n'a été importé en Afrique (et donc en RCA) que pendant la colonisation (étonnant n'est-ce pas?)
Le modèle d'identité africain consiste en seulement 1 nom. Du moins, c'est ce qu'il m'a semblé comprendre! Alors voilà, les prénoms ne reflètent donc ici en aucun cas la culture traditionnelle du pays et c'est pourquoi les gens ont ici des prénoms que nous pourrions qualifier de bizarres!
Mes collègues m'ont effectivement expliqué que les prénoms ici étaient en général fabriqués (quelques exemples plus tard), ou alors emprunté au nom de famille de quelqu'un d'admiré, ou qui a eu un impact sur les parents de l'enfant. Il nous arrive donc de rencontrer, et voilà le petit florilège des gens qui portent des noms tels que:
Valerie Giscard D'estaing (vi vi, le prénom seulement)
De Gaulle
jeanne d'Arc
ou encore, et cela va vous surprendre peut être... CONNAN. Il y a effectivement un petit centrafricain né début décembre (fils du chauffeur de l'alliance) qui porte mon nom. Apparemment en mon honneur... En plus d'avoir découvert le "témoignage de mariage" à bangui, je découvre le parrainage!
Certains autres prénoms sont par contre tout à fait inventés, et donc inconnus chez nous. En voici certains:
Roselin (masculin de Roselyne je suppose)
Duchemin
héritier de mon coeur
prince héritier
Chrislove
....
Voilà, il y a tout de même des prénoms tout à fait courants en France dans ce pays.
Concernant les noms de familles, les habitudes sont moins différentes que celles que nous avons, mais elles diffèrent tout de même par certains côtés.
Il y a ici comme en France des soucis de filiation dans les noms de familles. il est tout à fait normal qu'un enfant porte le nom de son père, ou de sa mère. Mais il est également possible pour les parents de choisir une filiation plus lointaine, en décident de donner à son enfant le nom de famille de son grand père maternel, ou encore d'un oncle.
Au début de mon séjour, je ne comprenais pas réellement pourquoi 2 frères de sang avaient des noms de famille différents. Voilà, depuis avant hier soir, j'ai compris!
Alors voilà, pour terminer ce petit article, je vous annonce que mon fils s'appellera "lafermeauxcélébrités"
Je vous embrasse
vendredi 5 février 2010
Dot! et même pas de E à la fin!
Cet article commence par un surprise!! Comment???? la dot dont on parle tant ici ne s'écrit même pas avec un E?!! ça alors!! Bref, cesse cher sylvain de t'émerveiller sur ton ignorance orthographique et commence ton article!
j'ai été témoin de mariage, vous l'avez vu, et je pensais que les relations hommes femmes ici n'avaient pour moi aucun secret! Polygamie: Pouaf!! facile! j'ai tout compris! obligations matrimoniales: hahah! dans la poche! mariages mixtes et blanc: trop fastoche! Dot: heu??? Comment ça se passe ça?
Alors voilà, après de nombreuses conversations avec plusieurs amis centrafricaines bien sûr (il faut bien croiser les sources), j'ai réussi (je pense) à récolter assez d'informations pour vous expliquer comment fonctionne l'accord familial qui amène en général au mariage. car oui, s'il y a bien un accord à obtenir, c'est bien l'accord familial! tenez vous bien c'est un minimum compliqué! Faisons là en plusieurs étapes, tel "la dot pour les nuls".
1ère étape: le choix des conjoints:
Il y a peu, les futurs époux n'avaient aucun droit quant au choix de leur conjoint. Les décisions étaient prises en famille, sans prendre en compte les choix des enfants. cette "règle" s'est maintenant assouplie et en général (certaines familles fonctionnent encore comme j'ai expliqué précédemment) le fils et la fille choisissent plus ou moins librement la personne qu'ils voudront épouser.
2ème étape: La demande.
Lorsque le mariage devient invévitable, le futur mari se présente alors au père de sa conjointe (le père de la femme, c'est celui qui commande tout) pour demander la main de sa fille. En général, après palabres (ben oui, évidemment, les oncles de la femme sont mêlés à l'affaire) la demande est acceptée. sachez qu'en cas de refus, le père ne peut refuser catégoriquement car il doit plus ou moins rester objectif. les oncles, quant à eux pourront refuser.
3ème étape: La première partie de la dot:
la dot en elle même se déroule en 2 parties. Disons pour faciliter les choses qu'il y a une partie "matérielle" et un partie "financière". La partie matérielle se règle ainsi. le père de la femme donne au futur époux une liste d'objet qu'il aimerait se faire offrir. Il peut par exemple se trouver dans cette liste des objets tels que: des pagnes, des marmites, des costards, des chaussures ... Certains amis me disent même que les grand parents de la future femme ont la possibilité d'ajouter quelques objets à cette liste magique
L'homme rentre chez lui avec cette liste qu'il est bien évidemment sensé acheter. il a aussi la possibilité d'apporter l'équivalent de ces objets en argent.
dernière étape: le rendez vous familial, bouquet final, la fin de la dot.
Une fois la liste complétée, le futur époux accompagné de sa future femme et de sa famille (en général au moins les parents, et parfois les oncles et grand parents) se rendent chez les parents de la future femme (le comité d'accueil est bien présent) pour dans un premier temps donner les objets que contenait la liste (ou l'argent) et dans un deuxième temps, "acheter sa femme". c'est le père de la future épouse qui fixe le prix de sa fille. le prix de la femme dépend bien sûr également des moyens financiers du futur mari. A partir du moment ou le prix est annoncé, comme c'est de coutume en Afrique, il y a possibilité pour la famille de l'homme de négocier le prix de la femme. Les discussions sont parait il parfois assez âpres entre les deux partis, mais en général, un accord est trouvé sur le prix de la fille, que l'homme devra ensuite verser au père. C'est à partir du moment où cette somme est versée que
le mariage pourra avoir lieu.
Il est difficile de vous donner un ordre d'idée de la somme que représenterait chaque dot, puisqu'elle dépend bien sûr des moyens financier du futur époux. La dot matérielle pourrait s'élever entre 500 000 Francs CFA et 1 million de francs CFA (entre 750 et 1500 euros). la dot financière, elle, s'élèverait en moyenne à 1 000 000 de francs CFA (1500 euros).
Autant vous dire qu'avant se marier, mieux vaut réfléchir!!! Et autant également dire qu'il vaut finalement mieux être papa d'une femme que d'un homme ici.
Voilà tout à peu près, je suis désolé si ça ne vous parait pas réellement clair, en plus, étant donné que je pose plein de questions à tous mes amis centrafricains qui m'entourent actuellement, ils commencent réellement à se demander si j'envisage peut être d'épouser une de leur soeur (soeur au sens africain...). Rien ne leur ferait plus plaisir je pense!
Sur ce je vous embrasse
Sylv
PS: j'en profite également pour souhaiter la bienvenue aux membres de ma famille qui auront trouvé le lien sur le Géraud Scope. Soyez les bienvenus, et n'hésitez pas à me contacter en cas de question, critique ou quoi que ce soit.
j'ai été témoin de mariage, vous l'avez vu, et je pensais que les relations hommes femmes ici n'avaient pour moi aucun secret! Polygamie: Pouaf!! facile! j'ai tout compris! obligations matrimoniales: hahah! dans la poche! mariages mixtes et blanc: trop fastoche! Dot: heu??? Comment ça se passe ça?
Alors voilà, après de nombreuses conversations avec plusieurs amis centrafricaines bien sûr (il faut bien croiser les sources), j'ai réussi (je pense) à récolter assez d'informations pour vous expliquer comment fonctionne l'accord familial qui amène en général au mariage. car oui, s'il y a bien un accord à obtenir, c'est bien l'accord familial! tenez vous bien c'est un minimum compliqué! Faisons là en plusieurs étapes, tel "la dot pour les nuls".
1ère étape: le choix des conjoints:
Il y a peu, les futurs époux n'avaient aucun droit quant au choix de leur conjoint. Les décisions étaient prises en famille, sans prendre en compte les choix des enfants. cette "règle" s'est maintenant assouplie et en général (certaines familles fonctionnent encore comme j'ai expliqué précédemment) le fils et la fille choisissent plus ou moins librement la personne qu'ils voudront épouser.
2ème étape: La demande.
Lorsque le mariage devient invévitable, le futur mari se présente alors au père de sa conjointe (le père de la femme, c'est celui qui commande tout) pour demander la main de sa fille. En général, après palabres (ben oui, évidemment, les oncles de la femme sont mêlés à l'affaire) la demande est acceptée. sachez qu'en cas de refus, le père ne peut refuser catégoriquement car il doit plus ou moins rester objectif. les oncles, quant à eux pourront refuser.
3ème étape: La première partie de la dot:
la dot en elle même se déroule en 2 parties. Disons pour faciliter les choses qu'il y a une partie "matérielle" et un partie "financière". La partie matérielle se règle ainsi. le père de la femme donne au futur époux une liste d'objet qu'il aimerait se faire offrir. Il peut par exemple se trouver dans cette liste des objets tels que: des pagnes, des marmites, des costards, des chaussures ... Certains amis me disent même que les grand parents de la future femme ont la possibilité d'ajouter quelques objets à cette liste magique
L'homme rentre chez lui avec cette liste qu'il est bien évidemment sensé acheter. il a aussi la possibilité d'apporter l'équivalent de ces objets en argent.
dernière étape: le rendez vous familial, bouquet final, la fin de la dot.
Une fois la liste complétée, le futur époux accompagné de sa future femme et de sa famille (en général au moins les parents, et parfois les oncles et grand parents) se rendent chez les parents de la future femme (le comité d'accueil est bien présent) pour dans un premier temps donner les objets que contenait la liste (ou l'argent) et dans un deuxième temps, "acheter sa femme". c'est le père de la future épouse qui fixe le prix de sa fille. le prix de la femme dépend bien sûr également des moyens financiers du futur mari. A partir du moment ou le prix est annoncé, comme c'est de coutume en Afrique, il y a possibilité pour la famille de l'homme de négocier le prix de la femme. Les discussions sont parait il parfois assez âpres entre les deux partis, mais en général, un accord est trouvé sur le prix de la fille, que l'homme devra ensuite verser au père. C'est à partir du moment où cette somme est versée que
le mariage pourra avoir lieu.
Il est difficile de vous donner un ordre d'idée de la somme que représenterait chaque dot, puisqu'elle dépend bien sûr des moyens financier du futur époux. La dot matérielle pourrait s'élever entre 500 000 Francs CFA et 1 million de francs CFA (entre 750 et 1500 euros). la dot financière, elle, s'élèverait en moyenne à 1 000 000 de francs CFA (1500 euros).
Autant vous dire qu'avant se marier, mieux vaut réfléchir!!! Et autant également dire qu'il vaut finalement mieux être papa d'une femme que d'un homme ici.
Voilà tout à peu près, je suis désolé si ça ne vous parait pas réellement clair, en plus, étant donné que je pose plein de questions à tous mes amis centrafricains qui m'entourent actuellement, ils commencent réellement à se demander si j'envisage peut être d'épouser une de leur soeur (soeur au sens africain...). Rien ne leur ferait plus plaisir je pense!
Sur ce je vous embrasse
Sylv
PS: j'en profite également pour souhaiter la bienvenue aux membres de ma famille qui auront trouvé le lien sur le Géraud Scope. Soyez les bienvenus, et n'hésitez pas à me contacter en cas de question, critique ou quoi que ce soit.
lundi 1 février 2010
yep yep yep
Bonjour bonjour!
Excusez moi tout d'abord pour ce petit retard concernant les mises à jours, ça fait effectivement un petit bout de temps. le week end s'est plutot bien passé si on évalue le nombre de litres de transpiration que j'ai perdu en boite. Il fait en parlant de ça de plus en plus chaud, et même les petites pluies comme celle de samedi (rappel, il a plu 2 fois depuis le 15 novembre) n'a rien rafraichi du tout. Autant vous dire qu'au début de mon séjour, je pensais devoir m'habituer à être constamment moite, maintenant je pense que je peux dire qu'il faut que je m'habitue à être constamment mouillé. Et je vous le dis franchement, quand il s'agit d'être obligé de sortir aux alentours de 14h, ne nous enviez pas... C'est plutôt physique! Espérons que la température baissera légerement avant mercredi, parce que vivre sans ventilateur s'avère finalement être le plus gros obstacles que nous allons rencontrer durant ces deux prochaines semaines. Nous nous préparons d'ailleurs pour cet évènement. les 75 litres d'eau que j'ai accumulé dans ma cuisine peuvent en témoigner. Il s'agit effectivement d'une coupure d'électricité, mais nous ne sommes pas sûrs que les pompes fournissant l'eau à Bangui seront en état de marche... Mieux vaut prévenir que guérir.
Nous sommes donc tous plus ou moins dans le flou concernant la manière dont se passeront les 2 prochaines semaines, qui risquent d'être parfois longues... L'efficacité de notre travail risque parfois d'être compromise, et moi même je ne sais pas si l'alliance pourra se permettre de fonctionner uniquement grâce au groupe électrogène pendant 2 semaines... Nous verrons bien! L'important reste pour nous de charger les ordinateurs!!!
Voilà pour les nouvelles, je profite aussi de ce message pour lancer le dernier épisode du concours de photo. Les couchers de soleils n'ont à dire vrai pas remporté un franc succès (une petite vingtaine de votes) et la photo 5 l'importe haut la main! héhé, d'ailleurs, je suis assez fier, c'était la seule qui était de moi!
J'en profite donc pour lancer la catégorie que j'ai nommée: la Centrafrique telle qu'on la voit". Je vous renvoie à la présentation du concours photo dans le cas ou certaines personnes penseraient que je réduis le pays dans lequel je me trouve à 4 photos. C'est un nom comme un autre!
Alors voilà, je vous laisse voter, l'alliance fonctionnera un minimum, j'aurai donc normalement accès à internet pour comptabiliser les voix
Une maison "traditionnelle" dans un village sur la route de M'baiki
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Marché PK5
2 en 1!! une voiture blindée et des militaires!
La tête est ici un sacré outil!
Excusez moi tout d'abord pour ce petit retard concernant les mises à jours, ça fait effectivement un petit bout de temps. le week end s'est plutot bien passé si on évalue le nombre de litres de transpiration que j'ai perdu en boite. Il fait en parlant de ça de plus en plus chaud, et même les petites pluies comme celle de samedi (rappel, il a plu 2 fois depuis le 15 novembre) n'a rien rafraichi du tout. Autant vous dire qu'au début de mon séjour, je pensais devoir m'habituer à être constamment moite, maintenant je pense que je peux dire qu'il faut que je m'habitue à être constamment mouillé. Et je vous le dis franchement, quand il s'agit d'être obligé de sortir aux alentours de 14h, ne nous enviez pas... C'est plutôt physique! Espérons que la température baissera légerement avant mercredi, parce que vivre sans ventilateur s'avère finalement être le plus gros obstacles que nous allons rencontrer durant ces deux prochaines semaines. Nous nous préparons d'ailleurs pour cet évènement. les 75 litres d'eau que j'ai accumulé dans ma cuisine peuvent en témoigner. Il s'agit effectivement d'une coupure d'électricité, mais nous ne sommes pas sûrs que les pompes fournissant l'eau à Bangui seront en état de marche... Mieux vaut prévenir que guérir.
Nous sommes donc tous plus ou moins dans le flou concernant la manière dont se passeront les 2 prochaines semaines, qui risquent d'être parfois longues... L'efficacité de notre travail risque parfois d'être compromise, et moi même je ne sais pas si l'alliance pourra se permettre de fonctionner uniquement grâce au groupe électrogène pendant 2 semaines... Nous verrons bien! L'important reste pour nous de charger les ordinateurs!!!
Voilà pour les nouvelles, je profite aussi de ce message pour lancer le dernier épisode du concours de photo. Les couchers de soleils n'ont à dire vrai pas remporté un franc succès (une petite vingtaine de votes) et la photo 5 l'importe haut la main! héhé, d'ailleurs, je suis assez fier, c'était la seule qui était de moi!
J'en profite donc pour lancer la catégorie que j'ai nommée: la Centrafrique telle qu'on la voit". Je vous renvoie à la présentation du concours photo dans le cas ou certaines personnes penseraient que je réduis le pays dans lequel je me trouve à 4 photos. C'est un nom comme un autre!
Alors voilà, je vous laisse voter, l'alliance fonctionnera un minimum, j'aurai donc normalement accès à internet pour comptabiliser les voix
Une maison "traditionnelle" dans un village sur la route de M'baiki

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2 en 1!! une voiture blindée et des militaires!
La tête est ici un sacré outil!
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